đCrĂ©dits Carbones x Blockchain, bonne ou mauvaise idĂ©e ?
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Ă premiĂšre vue, lâassociation peut surprendre. Dâun cĂŽtĂ©, le crĂ©dit carbone, cet outil du marchĂ© climatique censĂ© permettre aux entreprises de rĂ©duire leurs Ă©missions en finançant des projets verts. De lâautre, la blockchain, technologie plutĂŽt associĂ©e aux crypto-monnaies, et nâayant pas la meilleure rĂ©putation en terme dâESG. Et pourtantâŠ
Depuis quelques annĂ©es, une nouvelle gĂ©nĂ©ration de startups sâattelle Ă marier ces deux univers. Leur promesse ? RĂ©concilier technologie et Ă©cologie pour crĂ©er un marchĂ© carbone plus transparent, plus ouvert et surtout, plus traçabale. Fini les vieux certificats PDF introuvables et les projets flous Ă lâautre bout du monde. Place aux tokens traçables, aux mĂ©triques publiques et Ă une logique de contribution mesurable.
Cette semaine, chez Mojo, on va creuser le sujet des crĂ©dits carbones adossĂ©s Ă la blockchain. Parce quâon a un peu tendance Ă tout mĂ©langerâŠ
Alors on va se poser les questions suivantes : câest quoi exactement un crĂ©dit carbone ? Comment fonctionne ce marchĂ© ? Et surtout, quâest-ce que la blockchain vient faire lĂ -dedans ? Quels avantages et inconvĂ©nients ? On vous Ă©claire, et surtout, comme a notre habitude, on fait un zoom sur 3 startups pĂ©pites du marchĂ©.
đ Commençons par le commencement : câest quoi un crĂ©dit carbone ?
DĂ©finition : quâest-ce que câest, comment ça marche ?
Un crĂ©dit carbone est une unitĂ© de mesure reprĂ©sentant l'Ă©quivalent d'une tonne de dioxyde de carbone (COâ) ou d'autres gaz Ă effet de serre (GES) Ă©vitĂ©s, rĂ©duits ou sĂ©questrĂ©s grĂące Ă un projet spĂ©cifique.
Ces projets peuvent inclure la reforestation, la production d'Ă©nergie renouvelable, l'amĂ©lioration de l'efficacitĂ© Ă©nergĂ©tique ou la capture et le stockage du carbone. Chaque crĂ©dit carbone peut ĂȘtre achetĂ© par une entreprise ou un particulier pour compenser ses propres Ă©missions de GES, dans le cadre d'une dĂ©marche volontaire ou rĂ©glementĂ©e.
Le fonctionnement des crĂ©dits carbone repose sur un processus rigoureux de certification. Les projets doivent suivre des mĂ©thodologies spĂ©cifiques pour quantifier les rĂ©ductions d'Ă©missions, qui sont ensuite vĂ©rifiĂ©es par des tiers indĂ©pendants. Une fois validĂ©es, ces rĂ©ductions sont converties en crĂ©dits carbone qui peuvent ĂȘtre vendus sur les marchĂ©s. Les standards de certification les plus reconnus incluent le Verified Carbon Standard (VCS) et le Gold Standard, qui assurent que les crĂ©dits reprĂ©sentent des rĂ©ductions d'Ă©missions rĂ©elles, mesurables et supplĂ©mentaires.
Petite parenthÚse, mais il est important de distinguer les crédits carbone des quotas d'émission pour avoir les idées claires pendant ce décryptage !
De notre cÎté, chez Mojo, on les avait échangés au début. En effet, les quotas, ou permis d'émission, sont généralement attribués par des gouvernements dans le cadre de systÚmes réglementés, comme le SystÚme d'échange de quotas d'émission de l'Union européenne (EU ETS). Ils fixent une limite aux émissions autorisées pour certaines industries. En revanche, les crédits carbone sont souvent utilisés sur le marché volontaire, permettant à toute entité de compenser ses émissions en finançant des projets de réduction ou de séquestration des GES.
Le marchĂ© des quotas dâĂ©mission fonctionne selon un systĂšme de « cap-and-trade » : un plafond global dâĂ©missions est Ă©tabli, et les quotas sont distribuĂ©s aux entreprises. Ces derniĂšres peuvent ensuite Ă©changer des quotas entre elles, crĂ©ant un marchĂ© oĂč le prix du quota est dĂ©terminĂ© par lâoffre et la demande. Ce mĂ©canisme incite les entreprises Ă rĂ©duire leurs Ă©missions pour vendre leurs quotas excĂ©dentaires ou Ă acheter des quotas si elles dĂ©passent leurs limites. Les quotas dâĂ©mission concernent principalement les secteurs industriels lourds, tels que la production dâĂ©lectricitĂ©, lâindustrie manufacturiĂšre et lâaviation, qui sont soumis Ă des rĂ©gulations strictes en raison de leurs niveaux Ă©levĂ©s dâĂ©missions. Ces secteurs doivent surveiller et dĂ©clarer leurs Ă©missions, et se conformer aux limites imposĂ©es sous peine de sanctions.
Les crĂ©dits carbone, quant Ă eux, sont gĂ©nĂ©rĂ©s par des projets certifiĂ©s qui dĂ©montrent une rĂ©duction ou une sĂ©questration mesurable des Ă©missions de GES. Une fois vĂ©rifiĂ©s par des organismes indĂ©pendants, ces crĂ©dits peuvent ĂȘtre vendus sur le marchĂ© volontaire. Les acheteurs utilisent ces crĂ©dits pour compenser leurs propres Ă©missions, sans obligation rĂ©glementaire, mais souvent pour des raisons Ă©thiques, marketing ou de conformitĂ© Ă des normes volontaires. Les crĂ©dits carbone, en revanche, sont accessibles Ă un large Ă©ventail dâacteurs, y compris les entreprises de tous secteurs, les gouvernements locaux et les particuliers. Ils permettent de financer des projets environnementaux dans des domaines variĂ©s, tels que lâagriculture durable, la gestion des dĂ©chets ou la conservation des forĂȘts, offrant ainsi une flexibilitĂ© et une diversitĂ© dâoptions pour la compensation des Ă©missions.
En rĂ©sumĂ©, les quotas dâĂ©mission sont des obligations lĂ©gales imposĂ©es Ă certaines industries pour limiter leurs Ă©missions de GES et constituent le marchĂ© du carbone rĂ©glementaire, tandis que les crĂ©dits carbone sont des instruments volontaires permettant de financer des projets de rĂ©duction des Ă©missions, constituant aux le marchĂ© volontaire du crĂ©dit carbone. Les deux mĂ©canismes jouent des rĂŽles complĂ©mentaires dans la stratĂ©gie globale de lutte contre le changement climatique, combinant rĂ©gulation stricte et initiatives volontaires pour atteindre les objectifs de rĂ©duction des Ă©missions Ă lâĂ©chelle mondiale.
Les crédits carbone sont des instruments financiers qui permettent de quantifier et de monétiser les efforts de réduction des émissions de GES. Ils jouent un rÎle crucial dans les stratégies de décarbonation, en offrant une flexibilité aux émetteurs pour atteindre leurs objectifs climatiques tout en soutenant des projets bénéfiques pour l'environnement et les communautés locales.
Maintenant, parlons chiffres. Quelle est la taille du marché ? Quelles metrics ?
Le marché du carbone, qu'il soit réglementé ou volontaire, connaßt une croissance significative, reflétant l'engagement mondial croissant en faveur de la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES).
Taille du marché :
En 2023, la valeur des marchés mondiaux du carbone a atteint un record de 949 milliards de dollars, selon les analystes de LSEG. Cette augmentation est principalement due à des prix records sur plusieurs marchés, notamment en Europe et en Amérique du Nord. Le SystÚme d'échange de quotas d'émission de l'Union européenne (EU ETS) reste le plus important, représentant environ 770 milliards d'euros, soit 87 % du total mondial. Le prix des permis de carbone dans le SCEQE a atteint un niveau record de plus de 100 euros en février 2023, bien qu'il ait chuté vers la fin de l'année en raison d'une faible demande des acheteurs industriels et du secteur de l'électricité.
En 2024, 75 systĂšmes de tarification carbone sont en place dans le monde, rĂ©partis entre 39 taxes carbone et 36 systĂšmes d'Ă©change de quotas d'Ă©mission (ETS). Ces mĂ©canismes attribuent une valeur Ă©conomique aux Ă©missions de COâ pour inciter les acteurs Ă©conomiques Ă rĂ©duire leurs Ă©missions et investir dans des technologies propres. Cependant, seulement 24 % des Ă©missions mondiales de Gaz Ă Effet de Serre sont couvertes par ces mĂ©canismes, bien que les territoires couverts reprĂ©sentent 54 % du PIB mondial en 2023.
CĂŽtĂ© marchĂ© volontaire du carbone, bien que plus modeste, sa valeur a atteint 723 millions de dollars en 2023 en France, avec un prix moyen de 6,53 dollars par tonne d'Ă©quivalent COâ, soit une augmentation de 60 % par rapport Ă 2021. Cependant, le volume des transactions a diminuĂ© de 56 % par rapport Ă 2022, en partie en raison de controverses sur l'efficacitĂ© de certains projets.
Malgré ces défis, le marché volontaire présente un potentiel de croissance significatif. Selon une étude, il pourrait atteindre 50 milliards de dollars d'ici 2032, avec un taux de croissance annuel moyen de 48,22 %.
Quid de lâavenir ?
Le marché du carbone est en constante évolution, avec des initiatives visant à renforcer la transparence et l'intégrité des crédits carbone. Des normes plus strictes et une meilleure régulation pourraient stimuler la confiance des investisseurs et favoriser une croissance durable du marché.
đ€ Mais du coup Mojo, quel intĂ©rĂȘt dâassocier CrĂ©dits Carbones et Blockchain ?
Rappelez-vous nous avions parlé des avantages de la blockchain dans un précédent décryptage que vous pouvez retrouver ici :
â Avantages de l'intĂ©gration des crĂ©dits carbone Ă la blockchain
Les avantages sont multiples :
Transparence et traçabilité accrues
La blockchain permet un enregistrement immuable et accessible Ă tous des transactions de crĂ©dits carbone, renforçant ainsi la transparence et la traçabilitĂ©. Chaque crĂ©dit peut ĂȘtre suivi depuis sa crĂ©ation jusqu'Ă son utilisation, rĂ©duisant les risques de double comptabilisation et de fraude.
Automatisation des processus via les contrats intelligents
Les contrats intelligents (smart contracts) automatisent les transactions et les vĂ©rifications, rĂ©duisant les coĂ»ts administratifs et les erreurs humaines. Vous commencez Ă ĂȘtre des pros de la blockchain si vous suivez rĂ©guliĂšrement nos dĂ©cryptages, on vous remet une dĂ©finition des smart contracts :
LittĂ©ralement, les smart contracts sont des contrats « intelligents ». Ils sâappuient sur la technologie blockchain pour garantir leur intĂ©gritĂ© et leur inviolabilitĂ©. Ce qui rend un tel contrat intelligent, câest sa capacitĂ© Ă exĂ©cuter automatiquement des instructions prĂ©dĂ©finies. Une meilleure traduction de smart contract serait donc âcontrat Ă exĂ©cution automatiqueâ. - Coinhouse
Ces smarts contracts, en ESG, ont une rĂ©elle utilisĂ© lorsquâil sâagit de dĂ©clencher des actions une fois un certain seuil dâĂ©missions CO2 Ă©vitĂ©es atteint par exemple. Ils garantissent Ă©galement le respect des exigences rĂ©glementaires en exĂ©cutant automatiquement les conditions prĂ©dĂ©finies.
Accessibilité et démocratisation du marché
La tokenisation des crédits carbone facilite leur division en unités plus petites, permettant à un plus grand nombre d'acteurs, y compris les petites entreprises et les particuliers, de participer au marché du carbone. Cela favorise une plus grande inclusion et une mobilisation accrue des ressources pour des projets de réduction des émissions.
Intégration avec l'Internet des objets (IoT)
Enfin, la combinaison de la blockchain avec des dispositifs IoT permet une surveillance en temps réel des émissions et des réductions, améliorant la précision des données et la réactivité des systÚmes de gestion des crédits carbone.
â InconvĂ©nients et dĂ©fis de l'intĂ©gration des crĂ©dits carbone Ă la blockchain
Mais alors bien sĂ»r, il existe aussi des dĂ©savantages Ă cette union, et chez Mojo, on se doit dâĂȘtre exhaustifs, alors les voici :
Complexité technique et manque de standardisation
L'absence de normes universelles pour la tokenisation et la gestion des crédits carbone sur la blockchain peut entraßner une fragmentation du marché et des difficultés d'interopérabilité entre les différentes plateformes.
Risques de greenwashing
Eh oui, sans une vĂ©rification rigoureuse des projets sous-jacents, la blockchain pourrait ĂȘtre utilisĂ©e pour donner une apparence de lĂ©gitimitĂ© Ă des crĂ©dits carbone de faible qualitĂ©, facilitant ainsi le greenwashing.
Incertitudes réglementaires
Enfin, les réglementations concernant l'utilisation de la blockchain pour les crédits carbone varient selon les juridictions, créant des incertitudes pour les acteurs du marché et pouvant freiner l'adoption de cette technologie.
Alors résumons les avantages et inconvénients ici :
đ Zoom sur les pĂ©pites de crĂ©dits carbones sur la blockchain
Chez Mojo, malgrĂ© ces quelques inconvĂ©nients, qui selon nous sont principalement liĂ©s au fait que câest un marchĂ© encore jeune et qui mĂ©rite encore du rodage, on trouve que les crĂ©dits carbones associĂ©s Ă la blockchain, câest vraiment une superbe initiative.
Du coup, assez parlé théorique, maintenant parlons pratique et zoomons sur 3 pépites associant Crédits Carbones et Blockchain.
Carbonable x StarkNet
Carbonable est une startup française fondée en 2021 par Guillaume Leti et Ramzi Laieb, spécialisée dans la compensation carbone via la technologie blockchain. Elle vise à rendre le marché volontaire du carbone plus transparent, traçable et accessible, tout en luttant contre le greenwashing.
Carbonable propose une plateforme permettant aux entreprises et aux particuliers de financer des projets environnementaux, tels que la reforestation ou la protection des Ă©cosystĂšmes, en Ă©change de crĂ©dits carbone. Ces crĂ©dits peuvent ĂȘtre utilisĂ©s pour compenser leurs Ă©missions ou ĂȘtre revendus. La plateforme offre Ă©galement des rendements financiers aux investisseurs, qui peuvent choisir de recevoir leurs gains sous forme de crĂ©dits carbone ou de stablecoins comme l'USDC. Trop cool quoi !
En 2023, Carbonable a levé 1,2 million d'euros auprÚs d'investisseurs tels que La Poste Ventures, XAnge et Ethereal Ventures, pour accélérer son développement.
Pour assurer la transparence et la traçabilité de ses opérations, Carbonable s'appuie sur StarkNet, une solution de mise à l'échelle (layer 2) basée sur Ethereum, développée par StarkWare. Cette technologie permet de réduire les coûts et la consommation d'énergie des transactions, tout en garantissant leur sécurité et leur immutabilité. Grùce à StarkNet, Carbonable peut tokeniser les crédits carbone sous forme de NFTs, représentant des actifs réels liés à des projets environnementaux. Ces NFTs offrent une preuve d'investissement et permettent de suivre l'impact environnemental des projets financés.
Un exemple concret : en janvier 2023, Carbonable a lancĂ© une collection de 1 762 NFTs pour financer un projet de reforestation Ă Madagascar, en partenariat avec l'organisation ForestCalling Action et le certificateur Wildsense. Les fonds rĂ©coltĂ©s ont permis de protĂ©ger et de restaurer 20,7 hectares de forĂȘt tropicale, avec la plantation de plus de 13 000 arbres.
KlimaDAO x Polygon
Fondé en 2021, KlimaDAO est un collectif décentralisé (DAO) composé d'experts en marchés carbone, développeurs et entrepreneurs. Sa mission est de transformer le marché volontaire du carbone en le rendant plus transparent, accessible et efficace grùce à la technologie blockchain.
Le fonctionnement de KlimaDAO repose sur le jeton natif KLIMA. Chaque unité étant adossée à au moins une tonne de crédits carbone tokenisés détenus en réserve. Cette structure incite à l'action climatique en augmentant la valeur des crédits carbone, encourageant ainsi leur tokenisation et facilitant leur échange sur un marché public et transparent.
En 2022, KlimaDAO a lancé un agrégateur de retrait de carbone, permettant aux individus et organisations de compenser leurs émissions de maniÚre permissionless, c'est-à -dire sans autorisation préalable. Cet outil facilite l'accÚs aux marchés du carbone pour un large éventail d'acteurs, renforçant ainsi l'efficacité du financement climatique mondial.
KlimaDAO est construit sur la blockchain Polygon, une solution de mise à l'échelle (Layer 2) d'Ethereum utilisant le mécanisme de consensus Proof of Stake (PoS). Ce choix technologique permet de réduire significativement la consommation d'énergie et les coûts de transaction, alignant ainsi les objectifs environnementaux de KlimaDAO avec une infrastructure blockchain durable.
En collaboration avec Polygon, KlimaDAO a contribué à l'atteinte de la neutralité carbone du réseau en déployant 400 000 dollars de crédits carbone tokenisés, compensant ainsi 104 794 tonnes de gaz à effet de serre. Ces crédits, conformes aux normes Verified Carbon Standard, ont été acquis et retirés via l'outil de compensation de KlimaDAO.
Cette initiative s'inscrit dans le cadre du "Green Manifesto" de Polygon, visant Ă promouvoir des pratiques durables au sein de l'Ă©cosystĂšme blockchain. Polygon a Ă©galement soutenu d'autres projets environnementaux, tels que la protection des forĂȘts de pins au Belize et des projets d'Ă©nergie renouvelable en Inde.
KlimaDAO a développé plusieurs outils pour faciliter l'accÚs et la transparence du marché du carbone :
Carbon Dashboard : une interface offrant une visibilité en temps réel sur les crédits carbone disponibles, les prix et les données du marché.
Partenariat avec SushiSwap : intégration d'une "Green Fee" sur la plateforme d'échange décentralisée Sushi, permettant aux utilisateurs de compenser automatiquement les émissions de leurs transactions pour une somme modique. Cette fonctionnalité utilise Chainlink Automation pour regrouper et exécuter les compensations de maniÚre automatisée.
Ces initiatives démontrent l'engagement de KlimaDAO à intégrer la compensation carbone dans les activités quotidiennes de la blockchain, rendant le processus plus accessible et transparent pour tous les utilisateurs.
Inuk : le local avant tout !
Inuk est une startup française fondĂ©e en 2017 par ThaĂŻs Drozdowski et AurĂ©lien Pigot, spĂ©cialisĂ©e dans la contribution carbone transparente et traçable grĂące Ă la technologie blockchain. Elle propose des solutions innovantes pour aider les entreprises, les e-commerçants et les particuliers Ă mesurer, rĂ©duire et compenser leurs Ă©missions de COâ en finançant des projets locaux d'Ă©nergies renouvelables en France et en Europe.
Inuk se distingue par son approche rigoureuse de la contribution carbone, préférant ce terme à celui de "compensation carbone" pour éviter les dérives du greenwashing. La contribution carbone, selon Inuk, implique une démarche globale : mesurer ses émissions, les réduire au maximum, puis financer des projets permettant d'éviter ou de séquestrer des émissions résiduelles.
La startup accompagne ses clients à travers plusieurs étapes :
Mesure des émissions : réalisation de bilans carbone pour identifier les sources d'émissions.
Stratégie de réduction : élaboration de plans pour diminuer les émissions conformément aux objectifs de l'Accord de Paris.
Contribution carbone : financement de projets locaux d'Ă©nergies renouvelables, tels que le solaire photovoltaĂŻque, l'Ă©olien ou la biomasse, permettant d'Ă©viter des Ă©missions de COâ .
Inuk propose Ă©galement une application mobile pour les particuliers, permettant d'estimer et de compenser les Ă©missions liĂ©es Ă leurs trajets quotidiens. La technologie blockchain est au cĆur du modĂšle d'Inuk, assurant la transparence, la traçabilitĂ© et la sĂ©curitĂ© des contributions carbone. Chaque crĂ©dit carbone est enregistrĂ© avec un numĂ©ro unique de transaction sur la blockchain, rendant les donnĂ©es auditables publiquement et en temps rĂ©el.
Inuk a dĂ©veloppĂ© un systĂšme innovant oĂč la blockchain est directement connectĂ©e aux compteurs des projets partenaires, permettant de calculer en temps rĂ©el les Ă©missions Ă©vitĂ©es. Cette approche garantit la mesurabilitĂ© immĂ©diate, l'additionnalitĂ© et l'unicitĂ© des crĂ©dits carbone, rĂ©pondant ainsi aux critĂšres de qualitĂ© dĂ©finis par l'ADEME. De plus, Inuk travaille sur l'amĂ©lioration de son protocole blockchain pour inscrire davantage de donnĂ©es sur chaque token, renforçant ainsi le niveau de traçabilitĂ© de sa solution ! Bref, trop cool quoi.
Inuk sélectionne rigoureusement ses projets partenaires, en privilégiant des producteurs indépendants d'énergie renouvelable situés en France et en Europe. Parmi les projets soutenus :
Ciment bas-carbone Hoffmann Green : situĂ© dans les Pays de la Loire, ce projet permet d'Ă©viter 425 kg de COâ par tonne de ciment en remplaçant le ciment traditionnel par une alternative sans clinker.
Projet solaire thermique Narbosol : localisé dans le sud de la France, il remplace l'utilisation du gaz par de la chaleur renouvelable.
Inuk collabore également avec des entreprises telles que Selency, Moët Hennessy, Saint-Gobain, Virtuo, Cultura, NGE et Aigle, les accompagnant dans leur stratégie bas carbone. On adore chez Mojo !
đđ Alors, quid de la tokĂ©nization des crĂ©dits carbones, bonne ou mauvaise idĂ©e ?
Tokeniser les crĂ©dits carbone, ça sonne futuriste. Mais derriĂšre le buzzword, des startups comme Carbonable, KlimaDAO ou Inuk posent les bases dâune nouvelle maniĂšre de faire du climat : plus transparente, plus traçable, plus participative.
Leur promesse ? On lâa vue, câest de rendre le financement de la transition Ă©cologique plus accessible et plus crĂ©dible, tout en injectant de la technologie lĂ oĂč elle peut vraiment faire la diffĂ©rence. GrĂące Ă des interfaces fluides, des donnĂ©es vĂ©rifiables et une gouvernance partagĂ©e : on nâest plus seulement dans la compensation ou la contribution symbolique, mais dans une logique dâimpact mesurable.
Du coup, selon nous chez Mojo, on estime pas que le marchĂ© soit âparfaitâ. Le secteur reste jeune, les standards sont encore Ă harmoniser, et la spĂ©culation plane parfois sur certains tokens. Mais une chose est sĂ»re : ces acteurs ont un vrai potentiel et le marchĂ© Ă©galement, et on continuera de suivre ça de trĂšs prĂšs chez Mojo !
Merci dâavoir lu cette newsletter jusquâau bout ! â€ïž
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