⚡ Peur sur les marchés : récit d'une semaine sous tension !
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What’s on the menu this week ?
🔮 Décryptage : ⚡ Peur sur les marchés : récit d'une semaine sous tension !
🚀 Levées de fonds de la semaine : +355 millions d’euros levés cette semaine par nos pépites du Futur de la Banque et de la Finance. Et selon nous, Pennylane et Roof ont vraiment le Mojo !
🏦 Et les acquisitions dans tout ça ? Zoom sur les principales acquisitions start-ups de l’écosystème.
🤫 Shhhh. Les Hot News de l’écosystème ! Une sélection réalisée aux petits oignons des nouveaux partenariats bancaires/start-ups, closing de fonds, actualités start-ups…
🎁 Bonus News : un mélange d’actualités manquées, évènements à venir, sélection de mappings… tout y passe !
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🔮 Décryptage
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⚡ Peur sur les marchés : récit d'une semaine sous tension !
Depuis quelques semaines, le président des Etats Unis Donald Trump semble jouer à un jeu de société : annonces après annonces, il joue complètement avec la Bourse mondiale, qui a dévissé et donné l’impression d’un véritable krach. En toile de fond : une guerre commerciale avec la Chine.
Mais alors que s’est-il passé ? Quel a été l’impact sur les institutions financières et quel sera l’impact sur la tech ?
Eh bien pas de panique, on revient sur tout ça cette semaine chez Mojo !
🔙 Rembobinons un peu… Le calendrier des évènements !
Mercredi 2 avril, le début du choc
Dans un discours prononcé mercredi 2 avril, l’ancien président parle de “Liberation Day”. Il promet tout simplement de "libérer l’Amérique" de ses dépendances étrangères.
Comment ? Un retour fracassant du protectionnisme, version 2025. Des droits de douane généralisés sur toutes les importations (+10 %) à l’exception de quelques produits dont le pétrole, le gaz et de l’or, qui entrent en vigueur dès le samedi 5 avril.
Mais ce n’est pas tout, car puisque 10% ce n’était pas assez, Donald Trump applique une seconde phase de taxes, avec une surtaxe dans le cadre de droits de douanes dits réciproques, visant une dizaine d’Etat. La taxe varie d’un pays à l’autre : l’Union Européenne sera taxée à 20%, la Chine à 54% (34% de surtaxe en plus des 20% déjà appliqués).
Vendredi 4 avril : la riposte Chinoise !
La Chine, fidèle à son style, n’a pas tardé à riposter. Pékin a répondu coup pour coup : hausse de 34 % sur certains produits américains, menaces explicites sur l’exportation de terres rares (lithium, cobalt, terres magnétiques), avec des taxes applicables à partir du jeudi 10 avril.
Dans les coulisses, c’est tout l’équilibre du commerce mondial qui se met à tanguer — avec Wall Street en première ligne, mais ça, on en reparle après !
Mercredi 9 avril : un ping-pong entre les Etats Unis et la Chine.
Evidemment, Donald Trump n’a pas tardé à riposter également. Dans un décret amendé sur la mise en place des surtaxes sur les droits de douanes réciproques, la surtaxe imposée à la Chine est passée de 34 à 84%, portant les droits de douanes chinois à 104%. Rien que ça.
Très bien, alors la Chine riposte également. Ses surtaxes contre les produits américains passeront à 84%, et non 34% comme initialement prévu, à compté du jeudi 10 avril. Par ailleurs, selon le Ministère du Commerce, la Chine aurait également déposé une plainte auprès de l'Organisation Mondiale du Commerce au sujet des derniers droits de douane américains.
Le même jour, l’Union Européenne, également visée par les taxes américaines, annonce une riposte : une hausse de 25% des droits de douanes sur de nombreuses marchandises, portant sur un équivalent de 22 milliards d’euros par an.
Revirement de situation : Trump change d’avis et retourne en arrière !
Dans le chaos total, Trump fait un pas en arrière, le même jour (difficile à suivre hein !). Trump annonce une pause de 90 jours sur ses annonces de droits de douanes, et les maintient à 10%, sauf…. pour la Chine. En effet, les droits de douane contre les produits en provenant de Chine sont surtaxés à 125%, avec effet immédiat, portant les droits de douanes sur la Chine à 145%. Alors attention, pour le reste des pays, notamment pour l’Europe, les droits de 25% sur l’acier, l’aluminium et l’automobile sont toujours là, et en cumulé, cela représente 52 milliards d’euros pour l’Union Européenne.
Tout de même, le Monde souffle, les négociations vont pouvoir avoir lieu, bon, ça veut tout et rien dire, potentiellement elles n’aboutiront pas et les taxes reviendront. En attendant, l’UE suspend sa riposte aux droits de douane de Trump pour 90 jours également. Clairement, c’est pas fini, la guerre commerciale n’a surement pas fini de nous surprendre.
D’ailleurs, le vendredi 11 avril, la Chine a elle-même riposté, augmentant ses droits de douanes de 84 à 125%, en jugeant que les surtaxes douanières imposées par les Etats-Unis « contreviennent sérieusement aux règles du marché et aux lois économiques de base, ainsi qu’au bon sens », selon un porte-parole du ministère du commerce chinois, cité par l’agence de presse officielle Chine nouvelle, estimant que les Etats-Unis « doivent porter l’entière responsabilité » du « choc sévère et des turbulences dans l’économie mondiale, les marchés et le commerce multilatéral » qui ont suivi.
Bref, tous ces évènements, ont eu un énorme impact sur les marchés financiers, et sur la tech. Le monde a littéralement été bousculé, c’était le moment d’acheter, puis de vendre, puis de racheter… Oula, fallait être bon investisseur (enfin, il faut, car c’est pas fini) !
💥 L’impact stratosphérique de la guerre commerciale sur les marchés financiers !
De la même façon, revenons sur une semaine de terreur sur les marchés financiers. Entre le 2 avril et le 9 avril, la Bourse de Paris a cédé près de 13%, quand même !
Un premier impact des annonces de Trump en fin de semaine, le signal d’alarme du jeudi 3 et vendredi 4 avril !
Rapidement après l’annonce de Donald Trump, les marchés commencent à mesurer l’ampleur du choc. À Wall Street, l’atmosphère est lourde. Le 3 avril, le Dow Jones chute de 1 600 points, tandis que le S&P 500 et le NASDAQ reculent fortement et atteignent des performances proches de 2020. Les investisseurs, pris à contre-pied, réagissent dans l’urgence. L’idée d’une guerre commerciale mondiale, que l’on croyait reléguée aux archives de 2018, revient brutalement sur le devant de la scène.
La panique gagne rapidement l’Europe. Les grandes places boursières enregistrent des baisses synchronisées : Paris, Francfort, Londres… toutes plongent dans le rouge. L’indice paneuropéen STOXX 600 a clôturé le 4 avril en baisse de 5,1%, ce qui représente sa plus forte perte journalière depuis la chute du COVID-19 en 2020. L’indice a chuté de près de 12% par rapport à son record historique de clôture du 3 mars dernier. Les analystes revoient leurs prévisions à la baisse, les gestionnaires réduisent leur exposition au risque, et les valeurs industrielles, très exposées au commerce mondial, sont les premières sanctionnées.
Lundi 7 avril : un lundi noir sur les bourses mondiales.
Mais la fin de semaine ce n’était rien. La pire journée, c’est clairement le 7 avril.
C’est le point de bascule. Ce lundi restera dans les mémoires comme un “lundi noir” au sens plein du terme.
À l’ouverture des marchés, les ordres de vente affluent massivement. Les annonces de Donald Trump, combinées à l’annonce de mesures de rétorsion coordonnées par la Chine, l’Union européenne et le Japon, provoquent une onde de choc sans précédent.
À Paris, le CAC 40 passe de 7 275€ à 6 927€ le 7 avril, soit une baisse de plus de 4,78% enregistrant sa plus forte baisse depuis mars 2022.
Mais ce n’est pas que Paris qui est touché : le DAX (Bourse de Francfort) dévissait de 4,26 % et le FTSE 100 (Londres) chutait de 4,38 %. Enfin, le FTSE MIB (Milan) dégringolait de 5,18 % pendant que l'indice paneuropéen Euro Stoxx 50 subissait une baisse de 4,61 %.
Outre-Atlantique, le Dow Jones et le S&P 500 dévissent à leur tour. Ce sont surtout les secteurs les plus mondialisés qui trinquent : l’automobile subit des pertes spectaculaires (Stellantis, Volkswagen, BMW), tout comme la tech (Apple, ASML, Nvidia) et le luxe (LVMH, Hermès, Kering), fortement dépendants de la demande asiatique. Les banques, elles, sont frappées par les craintes de ralentissement global, mais on zoom dessus juste après.
L’ambiance vire à la panique. Les gestionnaires parlent de "flashbacks de 2020", les marchés obligataires s’emballent, et la volatilité atteint des sommets. La Fed, de son côté, reste muette, accentuant l’incertitude. L’idée d’un repli généralisé des grandes puissances économiques semble soudain très concrète…
Mardi 8 avril : la contagion asiatique.
Le choc se propage à l’Asie. Le lendemain du lundi noir, les bourses asiatiques réagissent avec violence. À Hong Kong, l’indice Hang Seng s’écroule de plus de 13%, sa pire séance depuis la crise asiatique de 1997. À Tokyo, le Nikkei chute de 5%, tandis que Séoul et Taipei suivent la même trajectoire.
Les fonds spéculatifs désertent les places asiatiques et prennent des positions défensives en Europe et aux États-Unis. Certains renforcent même leurs paris à la baisse sur l’automobile européenne, anticipant des mesures de rétorsion sur les exportations de véhicules vers les États-Unis.
Pour le reste du monde, on est un peu sur une journée de “répit”, à l’ouverture Wall Street est en forte hausse, l’indice S&P était en hausse de 3,9 % après les premiers échanges, tandis que le Dow Jones a observé une hausse similaire. L'indice Nasdaq, à forte composante technologique, était également en hausse, de 4,4%. L'Europe n'a pas échappé à cette forte hausse. Une heure avant la clôture, le CAC40 grimpait de 3,3 % et le DAX40 de 2,9 %.
Mercredi 9 avril : Le Yo-Yo des annonces impacte la Bourse de plein fouet !
Mercredi, c’est un peu la journée “what the fuck”, disons le. Les droits de douanes s’appliquant, conjugués aux nombreuses ripostes, eh bah du coup, tout baisse de nouveau. Selon euronews, à la mi-journée, les indices européens observaient des baisses importante : le CAC 40 a plongé de 2,51 %, la Bourse de Francfort, le DAX 40, a chuté de 2,68 %. Celle de Londres a reculé de 2,28 % et celle de Milan de 2,64 %. De son côté, la Bourse suisse a dévissé de 4,22 %. En Asie, clairement, même rengaine !
C’est en fin de journée que le revirement se produit. Lors d’une conférence de presse imprévue, Donald Trump annonce finalement une suspension temporaire des droits de douane pour 90 jours, évoquant une volonté de “laisser place au dialogue bilatéral”. L’effet est immédiat : les marchés rebondissent avec force.
À Wall Street, les indices effacent une partie de leurs pertes. L’indice Dow Jones a gagné 7,87 %, le S&P plus large, a pris 9,52 %, et le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 2,16%. Il s’agit pour le S&P500 d’un pourcentage de hausse sur une séance inédit depuis 2008 (+3,5%), tandis que le Nasdaq n’avait lui pas connu une telle progression depuis janvier 2021 (+4,1%). Pareil en Europe et même en Asie.
Tous les investisseurs semblent souffler, même si la prudence reste de mise, vu le véritable Yo-Yo des dernières semaines. Les investisseurs soufflent un peu, soulagés par cette pause dans l’escalade, même si la prudence reste de mise.
🏦 Les banques : premières cibles du krach boursier
Chez Mojo, notre objectif, c’est de vous parler du futur de la Banque et de la Finance. Alors on ne pouvait pas faire de décryptage sans vous parler de l’impact phénoménal que les annonces des dernières semaines ont eu sur les banques mondiales, synonyme d’une véritable peur d’une récession économique mondiale.
Commençons par les banques américaines :
JPMorgan a perdu 14% entre le 2 avril et le 4 avril à la clôture. Le lundi 7 avril, JP Morgan a ouvert avec un cours à 205,77 USD, soit 16% par rapport à la clôture du 2 avril. Depuis, tendance plutôt haussière, avec une hausse de 8% la journée du 9 avril, atteignant 234,34 USD à la clôture (contre 245,82 le 2 avril). Mais bon, depuis, ça rebaisse…
Pour Bank of America, on parle d’une baisse de presque 18% entre le 2 et le 4 avril à la clôture. L’action a clôturé a 35,85 USD le jeudi 10 avril, bien loin des 41,85 USD d’avant les annonces…
Et c’est pareil pour les autres, même Goldman Sachs, pourtant rodée aux tempêtes, a cédé plus de 16% du 2 au 4 avril à la clôture.
En Europe, c’est pareil, en France particulièrement :
Société Générale, particulièrement touchée lors de mouvements de marché, après avoir atteint un cours de l’action à 43,91€ le 25 mars dernier, un point haut qui n’avait pas été atteint depuis de nombreuses années, notamment suite à l’application de la stratégie de leur nouveau CEO Slawomir Krupa, a chuté jusqu’à 31€ à l’ouverture le 7 avril dernier.
Pareil pour les autres banques françaises, entre le 31 mars et le 7 avril l'action BNP Paribas a perdu 14% de sa valeur et Crédit Agricole 9,5%.
Les raisons ? Elles sont multiples, mais tiennent en un mot : incertitude.
Moins d’échanges = moins de croissance = plus de risques de défauts de crédit, de recul des prêts, de bilans à ajuster dans la douleur.
Et si on y ajoute le spectre d’une récession, voire d’une politique monétaire piégée entre inflation persistante et ralentissement brutal, on comprend pourquoi les investisseurs désertent les banques…
Bon, pas de panique, le jeudi 9 avril, les banques ont bien repris des couleurs, et ont d’ailleurs enregistré des fortes hausses, qui semblent s’être stabilisées. Maintenant, il ne reste plus qu’à voir si cela va durer, car la saison des résultats du Q1 2025 a débuté…
🚀 Et dans tout ça, quel impact sur la Tech mondiale ?
Le secteur de la Tech bouleversé
Le secteur tech n’est pas épargné, surtout sur le front du hardware. Apple a perdu 23% de sa valeur boursière entre le 2 et le 9 avril, Tesla 22 % sur cette même période et Nvidia accusera une baisse de 15% en deux jours seulement. La Silicon Valley se rend compte que sa dépendance à l’Asie — pour les composants, l’assemblage, voire les marchés — est devenue un talon d’Achille stratégique. Dans les boardrooms, l’heure n’est plus à l’expansion, mais à la survie.
Fun fact : Apple s’est fait cramer à ramener 5 avions remplis d’iPhone depuis l’Inde et la Chine avant l’entrée en vigueur des droits de douane aux Etats Unis !
Des perspectives d’IPOs décalées pour la Tech mondiale
Quant aux IPO, elles sont littéralement gelées. Plusieurs licornes qui devaient faire leur entrée au Nasdaq ce trimestre ont annulé leur roadshow. Les investisseurs, échaudés, demandent des valorisations plus raisonnables — et les start-ups, elles, préfèrent attendre. L’euphorie est retombée. L’heure est à la prudence.
Début 2025, le marché des IPO semblait pourtant reprendre des couleurs. Klarna, la fintech suédoise de paiement fractionné, l’entreprise d’investissement israelienne eToro, ou encore Chime la néobanque américaine, envisageaient leur IPO prochainement. Mais face à de telle turbulence sur les marchés, les startups préfèrent attendre que la tempête passe avant de se lancer sur les marchés.
Ce ralentissement des exits complique aussi les levées de fonds pour les startups en croissance. Sans IPO récentes ou rachats d'entreprises comme références, les investisseurs peinent à estimer les valorisations. Au premier trimestre, les transactions de Série C et D ont baissé de 18 %, et les VCs préviennent que la chute pourrait continuer si la volatilité persiste. Pour les startups gourmandes en capitaux ou encore déficitaires, cela rend leur parcours encore plus difficile à défendre auprès des investisseurs.
🔮 Et maintenant, c’est quoi la suite ?
A vrai dire, on en sait rien. Les sauts d’humeurs du président américain sont imprévisibles. Au moment de l’écriture des ces lignes, les droits de douanes ont été suspendu pour quelques mois (sauf pour la Chine), donc place aux négociations.
Ce qui est sur, c’est que si tous ces droits de douanes sont mis en place, l’inflation aux US va augmenter, mais aussi pour tous les pays du monde entier qui achètent des produits américains.
Les entreprises vont repenser leur logistique. Certaines vont implanter des filiales aux USA, d’autres préfèreront quitter le pays. Les investisseurs eux, seront davantage attentif à la rentabilité plutôt qu’à la croissance à tout prix.
En tout cas, c’est un véritable cas d’école que de comprendre l’impact de mesures protectionnistes sur l’économie mondiale.
Bon, par contre nous avons principalement parlé de l’économie en générale et des marchés financier, mais qu’en est-il des startups ? Et quel est l’impact sur certains secteurs comme l’IA, les véhicules électriques ou même les SaaS ? Eh bien restez connecté, car ce sera le sujet du décryptage de la semaine prochaine !
🚀 Levées de fonds de la semaine
🍪 Les pépites de la semaine
Pennylane (FR, Fintech) annonce une levée de 75 millions d’euros auprès de Meritech Capital Partners, Capital G et de ses investisseurs historiques Sequoia Capital et DST.
Pennylane est une plateforme tout-en-un de gestion financière et de comptabilité.
Pourquoi elle a le Mojo selon Mo ? A-t-on vraiment besoin de présenter Pennylane ? C’est tout simplement l’une des dernières licornes françaises, suite à sa levée de 40 millions d’euros en février 2024. Eh bien aujourd’hui, avec cette nouvelle levée, Pennylane passe le cap des 2 milliards d’euros de valorisation : pas mal. Aujourd’hui, Pennylane c’est plus de 350 000 entreprises accompagnées, 4 500 cabinets d’expertises comptable partenaires et un chiffre d’affaires de 60 millions d’euros en 2024.
Mais alors pourquoi cette levée ? En réalité, la startup mentionne qu’elle n’avait pas vraiment besoin de ces fonds, n’ayant pas utilisé tous ceux de la dernière levée. Mais c’est tout simplement parce qu’aujourd’hui, Pennylane c’est un acteur bien établi dans le secteur des logiciels de comptabilité et de gestion financière pour les TPE/PME, et elle compte bien surfer sur les nouvelles tendances et les nouvelles réglementations. La plus importante : la facturation électronique. En septembre 2024, la licorne française a obtenu sa certification PDP (Plateforme de Dématérialisation Partenaire), lui permettant d’offrir ce service. Alors à quoi bon attendre ? Elle sécurise son avance et compte bien asseoir sa place de leader. Un vrai esprit Mojo !
En prime, la startup prévoit 100 millions d’euros de chiffre d’affaires à la fin de l’année, la rentabilité, et un passage de 550 à 800 collaborateurs. On a carrément hâte de voir ça chez Mojo.
Roof (FR, Proptech) annonce une levée de fonds de 20 millions d’euros, auprès de Mata Capital M.
Roof c’est la résidence étudiante nouvelle génération.
Pourquoi elle a le Mojo selon Jo ? Bon on va casser le suspens tout de suite. Roof ce n’est pas vraiment une PropTech au sens technologique qu’on l’entend.
Roof c’est une marque de résidence étudiante nouvelle génération. Une marque car pour l’instant, elle n’est implantée qu’à Lille et Amiens, mais l’entreprise veut évidemment se développer dans d’autres villes de France et de Navarre.
Mais Jo, elles ont quoi de spécial ces résidences ?
Alors, si vous avez été étudiant dans une autre ville que celle d’où vous êtes originaire, vous avez sans aucun doute vécu la galère de trouver un logement. Et quand vous choisissez une résidence étudiante, le moins que l’on puisse dire, c’est que ça ne ressemblait pas vraiment aux photos.
Roof veut réinventer l’expérience en proposant du coliving d’étudiant all inclusive. Plus besoin de se prendre la tête avec les modalités, ici tout est inclus (eau, électricité, assurance, wifi et même le ménage !).
Ce genre de projet ça donne grave le Mojo parce qu’un étudiant il veut se sentir bien dans son logement pour étudier sereinement, mais pour profiter de ces belles années un peu quand même 🎉
💸 Pour plus d’informations sur les autres levées de fonds :
FinTech : Pennylane (FR - 75M€) ; Hawk (DE - 56M$) ; TransFICC (UK - 25M$) ; Miss Moneypenny Technology (DE - 8M$) ; Ryft (UK - 5.7M£) ; Dealstack (UK - 5.5M$)
InsurTech : Mila (FR - 12M€)
ESG : on a rien vu, et vous ? 👀
Mobility : on a rien vu, et vous ? 👀
PropTech : Roof (FR - 20M€)
AI : NextGen Cloud (UK - 45M$) ; Sekoia (FR - 26M€) ; QevlarAI (FR - 14M$) ; PyannoteAI (FR - 9M$) ; Starhive (SW - 5M$) ; Saggital AI (UK - 2M€) ; Ed AI (FR - 1,7M€) ; Feedae (FR - 1,6M€)
Web3 : Meanwhile (NC - 40M$) ; Firefish (CZ - 1.8M$) ; Sats Terminal (NC - 1.7M$) ; Lyzi (FR - 1.3M€)
🏦 Et les acquisitions dans tout ça ?
Les boutiques M&A Amala Partners et eCAP Partners fusionnent.
🤫Shhhh. Les Hot News de l’écosystème !
Comment ça se passe du côté des Institutions Financières ?
NatWest, la banque implantée au Royaume-Unis, a annoncé un investissement minoritaire dans Yonder, une neo-banque anglaise.
Le Groupe Crédit Agricole renforce sa banque privée en suisse avec l’acquisition d’Indosuez Wealth Management.
La saison des résultats du Q1 25 a commencé aux USA, Morgan Stanley publie ses résultats avec des bénéfices en hausse au premier semestre.
Et les fonds d’investissements ?
Osney Capital a annoncé la première clôture de son fonds inaugural, qui est le premier fonds d'amorçage dédié à la cybersécurité au Royaume-Uni et qui a dépassé son objectif de 50 millions de livres sterling. Le fonds vise à investir dans les startups britanniques les plus prometteuses dans le domaine de la cybersécurité.
DIG Ventures, une société de capital-risque basée à Londres, qui soutient les startups européennes SaaS B2B, d'IA et d'infrastructure cloud, a clôturé son premier fonds de 100 millions de dollars.
Le fonds anglais Atempo Growth annonce le closing de son second fond Atempo II pour 300 millions d’euros, afin de financer en dette les startups.
CapGemini et ISAI lève un nouveau fonds de 80 millions d’euros.
Le fonds allemand Revent lance son deuxième fonds et annonce un closing de 100 millions d’euros pour investir en early stage dans des startups européennes.
Bpifrance et JPMorganChase lancent Spark, un programme visant à financer des fonds à impact dirigés par des femmes et soutenir l’inclusion dans l’univers du capital-investissement.
Le plus important, que disent nos start-ups ?
L’AssurTech Seyna se rapproche des 100 millions d’euros de revenus et affiche ses ambitions européennes.
6 mois après avoir franchi le cap des 100 000 utilisateurs, la startup française Bitstack qui permet d’économiser en Bitcoin, passe la barre des 200 000 utilisateurs.
Lemon lance un produit de financement SaaS à 0 % d'intérêt, soutenu par Siemens. Ce produit est conçu pour améliorer la trésorerie des fournisseurs de SaaS en leur permettant de recevoir des paiements initiaux tout en permettant aux acheteurs de répartir les coûts sans encourir de frais d'intérêt supplémentaires.
Comment Alan veut rendre son application aussi addictive que Candy Crush.
La startup eToro décale son IPO suite à l’instabilité des marchés liées aux annonces de Trump.
Mistral AI signe un partenariat à 100 millions d’euros avec CMA-CGM.
Quelques tendances pour imaginer le futur
Christine Lagarde, présidente de la Banque centrale européenne, a déclaré que l'Europe doit se débarrasser de sa dépendance à l'égard des plateformes américaines et chinoises telles que Visa, Mastercard, PayPal et Alipay et lancer une révolution des paiements.
🎁 Bonus News
Nos yeux de lynx ont loupé quelques actualités la semaine dernière…
Axyon AI, une startup italienne de solutions technologiques basées sur l'IA prédictive pour le secteur de la gestion des investissements, a levé 4,3 millions d'euros auprès de CDP Venture Capital, Green Sands Equity, Montage Ventures, SIMEST.
Goliaths, la plateforme française de social investissement, offrant l'opportunité d'investir dans une variété de classes d'actifs financiers à partir de 2€, a levé 3 millions d’euros auprès de Business Angels.
Foliume, startup espagnole spécialisée dans l'automatisation des processus d'assurance, a levé 1 million de dollars, auprès de Pitchdrive et Wayra (la branche d'investissement de Telefónica).
Meta a lancé Scout, Maverick et Behemoth, ses trois nouveaux modèles qui composent la gamme Llama 4.
Midjourney a lancé sa V7 en alpha, les détails d’images sont bluffants !
C’est tout pour cette semaine…. Enfin… On verra la semaine prochaine ! 🫣
Evènement à venir
Next40/120 - Appel à candidatures. Jusqu’au 28 avril.
BankTech Day by Finance Innovation. Le 30 avril.
Appel à manifestation autour des solutions “sur étagère” d’intelligence artificielle générative pour le secteur public. Jusqu’au 15 mai.
France Fintech R:Evolution - 21 mai à Paris
Dublin Tech Summit - 28-29 mai à Dublin
Money20/20 - 3-5 juin à Amsterdam
South Summit - 4-6 juin à Madrid
Quelques autres trucs cool !
Les startups à impact pèsent 10% des emplois dans la French Tech.
XAnge publie un mapping des startups SalesTech boostée par l’IA.
Vincent Touboul Flaichaire rachète sa startup à impact Gooded après l’avoir fondée en 2014.
La liste des investisseurs européens qui soutiennent les startups Open Source par Avolta.
Merci d’avoir lu cette newsletter jusqu’au bout ! ❤️
Si elle t’a donné le Mojo, partage là autour de toi 🔄