🏃Wero : les Banques gagnent-elles la course face aux Fintechs ?
Mojo c'est la newsletter qui vous plonge dans l'univers de la banque et de la finance du futur. Tendances, innovations et start-ups qui révolutionnent l'industrie, pour être en avance sur son temps.
What’s on the menu this week ?
🔮 Décryptage : 🏃Wero : les Banques gagnent-elles la course face aux Fintechs ?
🚀 Levées de fonds de la semaine : +7,3 milliards d’euros levés cette semaine par nos pépites du Futur de la Banque et de la Finance. Et selon nous, Qantev et Open AI ont vraiment le Mojo !
🏦 Et les acquisitions dans tout ça ? Zoom sur les principales acquisitions start-ups de l’écosystème.
🤫Shhhh. Les Hot News de l’écosystème ! Une sélection réalisée aux petits oignons des nouveaux partenariats bancaires/start-ups, closing de fonds, actualités start-ups…
🎁 Bonus News : un mélange d’actualités manquées, évènements à venir, sélection de mappings… tout y passe !
🔮 Décryptage
🏃Wero : les Banques gagnent-elles la course face aux Fintechs ?
Vous avez sûrement vu passer la nouvelle, ou si vous êtes clients du Crédit Agricole ou du Groupe BPCE avez reçu la notification que votre application bancaire passait à… Wero !
Wero, c’est la nouvelle initiative des banques européennes pour le paiement instantané entre amis (et bien d’autres choses à l'avenir…). Cette semaine dans Mojo, on vous propose de revenir sur l’histoire des paiements instantanés et de vous parler de cette nouvelle innovation…🔮
Historique des paiements instantanés
On ne va pas vous refaire toute l’histoire des paiements, sinon on va remonter des dizaines de milliers d’années en arrières, lorsque les coquillages étaient une monnaie d’échange, et ça va être long, très long...
Du coup, on va se concentrer sur les technologies qui ont directement mené aux virements instantanés que l’on connait aujourd’hui.
RIBambelle de comptes en banque
Dans notre histoire, tout commence en 1973, lorsque le RIB (Relevé d’Identité Bancaire) est inventé par le Comité des Banques et des Etablissements Financiers (COBAC).
Bon ok, entre les années 60-70, chaque pays de l’Europe créait en quelque sorte son propre RIB, mais on a le Mojo, on est français, alors Cocorico 🐓
Au départ, le RIB c’était un papier qui contenait les informations bancaires d'un client (numéro de compte, code banque, code guichet) et cela permettait de faciliter les transactions bancaires entre les clients et leurs banques. Ok… aujourd’hui c’est pareil non ?
Oui c’est vrai. Juste, il est davantage digitalisé car accessible depuis son compte en ligne ou son application mobile. MAIS ! Bien que le terme de RIB soit resté, le système derrière s’est étendu, avec l’arrivé de l’Euro €.
SEPA sorcier
Dans les années 2000, l’initiative SEPA (Single Euro Payments Area), est mise en place par les banques membres du Conseil européen des paiements (CEP) en réponse à la demande de la Commission Européenne, afin de faciliter les paiement en €, dans la zone Euro. Il a finalement remplacé les RIB nationaux en 2014. Aujourd’hui, ce sont les 27 pays de l'UE, avec Gibraltar, l'Islande, le Liechtenstein, la Norvège, le Royaume-Uni, la Suisse, Monaco, la Principauté de Saint-Marin, la cité du Vatican et Andorre qui ont adopté ce système.
SCT INST (on a pas trouvé de jeu de mot avec celui-là..)
C’était bien sympa d’harmoniser les paiements entre personnes et entreprises, dans la France et dans le reste de l’Europe, mais ça prenait souvent plusieurs jours à arriver. Or, on veut tout et tout de suite, donc il fallait un moyen d’envoyer des virements en instantané. C’est ainsi qu’en 2017, le SCT INST (SEPA Instant Credit Transfer) voit le jour, permettant de transférer de l’argent en moins de 10 secondes.
Cependant, pendant longtemps, certains de ces services étaient payants et aujourd’hui encore il faut moyenner 1€ pour envoyer un virement instantané dans certaines banques. Alors Mojo, quelles sont les solutions innovantes pour réaliser des virements instantanés ?
L’arrivée de solutions technologiques
REVOLUTion : Les néo-banques sont désormais omniprésentes dans la vie des consommateurs. Revolut, créée en 2014, est devenu l’une des banque digitale numéro un en Europe. Elle a tout d’abord commencé par proposer une application bancaire totalement digitale, avec une carte bancaire et un compte courant, mais c’est avec sa fonctionnalité de paiement en monnaies étrangères, sans aucun frais de change qu’elle a fait la différence. Pour obtenir toujours plus de clients, Revolut avait intégré la possibilité de s’envoyer de l’argent entre amis, sans frais et en instantané. Désormais, vous avez même un espace conversationnel dédié, avec chaque contact, qui recense l’historique des transactions et où il est possible de s’envoyer des messages ! A la frontière entre une banque en ligne et une application de messagerie, trop le Mojo. Par la suite, cette société anglosaxonne a développé un panel d’autres services, comme des assurances, des crédits à la consommation, des produits d’épargne et d’investissement.
Paypal : Pas besoin de jouer avec le nom, puisqu’un Pal’, c’est ce pote qui nous accompagne au quotidien. Le nom traduit donc parfaitement l’utilité de l’appli : nous accompagner dans nos paiements, et permettre d’envoyer de l’argent vers nos Pal’. Ce nom c’est du géni !
Paypal est né en 2001 aux Etats-Unis, de la fusion entre Confinity, initialement spécialisée dans le développement de logiciels de sécurité pour les appareils mobiles et X.com, une banque en ligne. Aujourd’hui l’application propose une multitude de services, notamment le paiement en ligne, mais sans le besoin de communiquer ses coordonnées bancaires. On se connecte à l’appli simplement avec une adresse email et un mot de passe et on paye sans même avoir besoin d’alimenter son compte PayPal à l’avance. En fait, on connecte sa carte de paiement ou son compte bancaire et c’est automatiquement débité au moment de la transaction. Naturellement, PayPal a aussi intégré une fonctionnalité pour s’envoyer de l’argent entre ami, en instantané et sans frais.
« Je te fais un lydia ? ». Vous avez sûrement tous déjà entendu cette expression. Fondée en 2013, Lydia a lancé une application permettant d’envoyer facilement de l’argent entre amis, avec seulement un numéro de téléphone. 11 ans plus tard, Lydia c’est une société au statut de licorne en 2021 (235 millions d’euros levés depuis sa création), 8 millions d’utilisateurs et 125 000 français qui créent un compte chaque mois. Cependant, Lydia peine depuis toujours à être rentable : son offre de paiement entre amis gratuite pour l’utilisateur ne permet pas de dégager de forts revenus. Pour atteindre la rentabilité, Lydia s’est depuis diversifiée, devenant une véritable néo-banque, avec la possibilité de créer des cartes virtuelles pour payer en ligne, ou d’épargner par exemple. Pour cela, Lydia a scindé en mai dernier son activité de néo-banque de ses activités historiques en la nommant Sumeria, et compte 2 millions de clients en France. Son objectif : conquérir l’Europe et concurrencer Revolut.
Connaissez-vous Pumpkin ? Pumpkin a été lancé en 2014, et était le principal concurrent de Lydia en France sur le paiement et remboursement entre amis, et la création de cagnottes. Si vous avez été en études entre 2014 et 2022, vous avez sûrement vu ces deux applications se battre ! Pumpkin était plutôt dans le Nord, Lydia sur Paris… Et pour cela, les deux applications dénichaient des « ambassadeurs » sur les campus universitaires et convainquaient les Bureaux des Elèves de passer par leur app ! Bref, plutôt que de lever des fonds auprès d’investisseurs privés, Pumpkin a fait le choix d’être racheté par le Crédit Mutuel Arkéa en 2017. Sa stratégie de diversification a ensuite été basée sur des services gratuits et une offre de compte courant avec carte bancaire centrée autour du cashback (1,6 millions d’utilisateurs). Mais en 2022, Pumpkin a fermé ses portes. Pourquoi ? Une stratégie basée sur l’acquisition de campus universitaire, avec une année 2020 frappée par le Covid et une intégration difficile dans un Grand Groupe dont la stratégie n’était plus centrée sur les fintechs et qui a décliné le financement de son plan stratégique pour atteindre la rentabilité car jugé trop risqué...
Les banques françaises s’emparent du sujet : l’émergence de Paylib
Paylib a en réalité été créé en même temps que Lydia: en 2013, sous l’impulsion du GIE Cartes Bancaires, avec l’aide de trois établissements bancaires français : BNP Paribas, La Banque postale et la Société Générale.
Paylib est tout d’abord créé comme service de paiement en ligne sur les sites de e-commerce. Au fil du temps, Paylib est rejoint par tous les principaux groupes bancaires français (Crédit Agricole, Groupe BPCE, Crédit Mutuel Arkéa, Banque Fédérative du Crédit Mutuel…). Au total, 22 enseignes bancaires proposent Paylib à leurs clients particuliers et professionnels.
En revanche, le paiement instantané n’est arrivé qu’en 2019, permettant à deux personnes de s’envoyer de l’argent, de compte bancaire à compte bancaire, en quelques secondes, grâce à un numéro de téléphone. En 2022, ce sont 2,5 milliards d’euros échangés sur Paylib, essentiellement pour des petits montants (en moyenne 60 euros), avec 10 millions d’utilisateurs français. Aujourd’hui, ce sont 35 millions d’inscrits et 15 millions d’utilisateurs actifs mensuels…
Le succès de Paylib est principalement dû à une chose : sa simplicité d’utilisation. Au début application standalone, Paylib a été au fur et à mesure intégré complètement aux applications bancaires des particuliers. L’outil s’active en quelques clics et n’a aujourd’hui pas de limite d’argent.
L’application a pu bénéficier de certaines difficultés rencontrées par Lydia. En Avril 2023, Lydia, en quête de rentabilité et pour éviter la fraude, oblige ses utilisateurs à provisionner leur compte à partir de leur compte bancaire, et avec un montant maximum de 200 euros par mois (au delà, les utilisateurs paieront 2.5% de la somme transférée sur Lydia). Eh oui, une simple étape supplémentaire pour les utilisateurs finaux, et le transfert vers un concurrent se fait rapidement…
Bon, Paylib, c’est top. Mais sur Lydia ou d’autres acteurs techs, on peut aussi demander de l’argent et surtout, c’est Européen, voir mondial. Quelle solution pour ça ?
La solution européenne : Paylib est mort, Vive Wero !
Une solution pour faire évoluer le paiement instantané et supprimer les frontières entre les différentes banques européennes : Wero.
La solution émerge de l’EPI (European Payment Initiative), une initiative d'intégration des paiements de la Banque centrale européenne visant à créer un système de paiement et réseau interbancaire paneuropéen censé concurrencer Mastercard et Visa et éventuellement remplacer les systèmes nationaux comme le groupement des cartes bancaires CB et le Girocard Allemand.
En France, Wero sera disponible via l’application bancaire pour les clients français de BNP Paribas, Groupe BPCE, Crédit Agricole, Crédit Mutuel Alliance Fédérale, Crédit Mutuel Arkéa et Société Générale. Pour la Banque Postale, les clients pourront accéder à Wero via une application standalone qui sortira à la mi-octobre. En réalité, le calendrier de déploiement en France de l’application a déjà commencé le 2 septembre, avec le Groupe BPCE qui a ouvert la marche, et ce sera Crédit Mutuel Arkéa qui la fermera en Janvier 2025.
Wero permettra tout simplement d’envoyer de façon instantanée de l’argent d’un compte bancaire à un autre, en utilisant le numéro de téléphone ou l’adresse mail. L’application remplacera Paylib qui disparaîtra d’ici mars 2025. Par la suite, des fonctionnalités additionnelles pour les particuliers seront ajoutées comme la “Demande d’argent”, ainsi que la génération de QR Codes individuels pour ne pas transmettre son numéro de téléphone. Le NFC pourrait aussi être envisagé à terme.
L’application a également vocation à se développer au delà du P2P, avec le P2Pro en 2025, et le déploiement auprès de commerçants, pour y ajouter des fonctionnalités de paiement en physique ou en ligne, de Buy Now Pay Later, d’intégration de programmes de fidélité ou de partages de dépenses.
La particularité de Wero ? C’est une solution européenne partagée entre 14 banques. La solution est déjà active pour les particuliers en Allemagne depuis 2024, le sera d’ici la fin de l’année en Belgique et par la suite au Luxembourg et aux Pays-Bas. Malheureusement, elle n’est pas partagée avec l’Espagne, l’Italie et le Portugal qui ont leurs propres solutions, mais à terme des partenariats pourraient être envisagés. Sur le e-commerce, un premier pilote sera lancé en Allemagne à la fin de l’année et d’ici 2026 en France.
D’ici 3 à 4 ans, Wero souhaite devenir un véritable portefeuille de paiement européen, qui concurrencera Visa et Mastercard… 💭
Quel futur pour le paiement instantané ?
Réponse courte : Il a de belles années devant lui.
Réponse un peu plus longue : Le monde va de plus en plus vite et chacun, à son échelle, souhaite que les services soient rapides, fluides et peu coûteux.
Chez Mojo, on est convaincus que le virement instantané va devenir la norme. Les prochaines générations trouveront ça inconcevable que l’on ait pu attendre des jours avant de recevoir de l’argent, dès lors que l’ordre d’envoi ait été passé.
Pour les professionnels c’est pareil. De nombreuses entreprises rencontrent un besoin en fonds de roulement continu, dans l’attente des virements de leurs partenaires commerciaux qui arrivent sous plusieurs jours. Les virements instantanés vont changer la donne pour de très nombreux business, et pour le mieux.
Est-ce qu’il y aura un grand gagnant dans la course du paiement instantané ?
Chez Mojo, on pense que Wero peut devenir LA solution au niveau européen, si les moyens sont mis sur la communication et les incitations à l’usage de l’app. Pour autant, toutes les autres solutions n’ont aucune raison de disparaitre et nous allons tous continuer à les utiliser.
C’est un peu comme les réseaux sociaux, ce n’est pas parce que TikTok est arrivé que vous avez supprimé Instagram. Ce n’est pas parce que WhatsApp est arrivé que vous avez supprimé Messenger.
Vous avez une carte Revolut, votre ami aussi, il vous doit 5€ pour un Coca Cola chèrement payé sur les Champs Elysées, vous allez peut être recevoir ces 5€ sur Revolut si cela arrange tout le monde.
“Je te fais un Lydia”, c’est un peu comme “On prend un Uber”. Le terme est devenu tellement générique qu’on a du mal à voir les gens arrêter d’utiliser le service. En revanche, un Lydia ou un Pumpkin (RIP!) qui fait uniquement du paiement instantané, ça ne marche pas, car peu rentable pour la société. Et si on prend juste cette fonctionnalité, Wero prendra sûrement le lead car financé entièrement par des banques dont ce n’est “qu’une fonctionnalité additionnelle”.
Mais en réalité, chaque solution apporte son lot de fonctionnalités et il y a de la place pour plusieurs acteurs sur ce créneau. Reste maintenant à voir si Wero arrivera à s’immiscer dans nos vies…
🚀 Levées de fonds de la semaine
🍪 Les pépites de la semaine
Qantev (FR, Insurtech) lève 30 millions d’euros auprès de Blossom Capital, Elaia, Omnes et RAISE Ventures.
Fondée en 2019, Qantev est une insurtech française qui a développé une plateforme basée sur l’IA qui accompagne les assureurs santé dans leurs prises de décision.
Pourquoi elle a le Mojo selon Mo ? 5 % des prestations médicales prises en charge seraient remboursées à tort par les assurances santé. Cela correspond à des erreurs de couverture, quand une assurance considère qu’un soin doit être remboursé alors qu’il n’est pas pris en charge, mais aussi à des fraudes. Selon le dirigeant, Tarik Dadi, au niveau mondial, ces pertes pourraient atteindre 80 milliards de dollars.
Pour contrer cela, Qantev a développé une solution boostée par l’intelligence artificielle qui permet d’analyser et automatiser les demandes de remboursements médicaux des assurés. Grâce à son IA, Qantev peut lire les documents, comprendre le soin et le diagnostic du traitement et voir si c’est couvert ou non par la police d’assurance, afin de vérifier si le remboursement est le bon. La startup peut analyser des ordonnances écrites à l’ordinateur mais également à la main avec un degré de précision de plus de 95% ! Aujourd’hui, la startup est présente en France, mais aussi dans le reste de l’Europe, aux Etats Unis et en Asie et a su convaincre de nombreux assureurs comme AXA, Generali, FWD ou Pacific Cross. Sa promesse : réduire de 10% les coûts associés à des prises en charges remboursées à tort, augmenter le taux de détection de fraude, et améliorer de 30% les processus internes.
OpenAI (USA, IA) annonce une levée de fonds de 6.6 milliards de dollars, auprès de Thrive Capital, Nvidia, Microsoft, Khosla Ventures, Tiger Global Management, et de nombreux précédents investisseurs.
OpenAI est la société qui a développé le modèle d’intelligence artificielle ChatGPT.
Pourquoi elle a le Mojo selon Jo ? Il n’y a plus vraiment besoin de présenter la startup IA la plus financé de tous les temps. Celle qui a mis au gout du jour le Chatbot conversationnel intelligent et qui a réunit 100 millions d’utilisateurs en seulement 2 mois, devenant l’entreprise avec la croissance la plus rapide de l’histoire. Pas étonnant qu’elle lève encore autant d’argent, propulsant sa valorisation à 157 milliards de dollars post-money !
Mais alors est-ce que c’est bien raisonnable tout cela ? Est-ce que ce n’est pas une giga-bulle à elle toute seule, prête à exploser en plein vol ?
Pas si sûr.. C’est vrai que ce sont des niveaux stratosphériques, mais revenons sur les chiffres de l’entreprise pour estimer s’il y a des justifications possibles.
L’entreprise devrait tout de même générer 3.7 milliards de dollars de chiffres d’affaires en 2024, c’est 3 fois plus qu’en 2023. Avec 250 millions d’utilisateurs actifs actuellement, c’est une base solide pour un premier produit lancé il y a seulement deux ans. Mais c’est sans compter sur la demande croissante des entreprises ! Attirer des particuliers c’est bien, mais les entreprises c’est mieux. En effet, tout le monde en parle, mais il reste difficile pour les entreprises de pleinement intégrer ChatGPT en interne. Il y a de nombreuses questions sur le stockage des données sensibles notamment. C’est pour ces raisons que des partenariats technologiques entre entreprises et OpenAI peuvent prendre énormément de temps avant d’être pleinement opérationnel. La route est donc encore longue mais les revenus d’OpenAI vont croitre d’année en année.
Bon, l’entreprise n’est pas encore rentable et affiche de lourde perte (5 milliards en 2024), mais on reste optimiste vu le potentiel énorme du marché de l’intelligence artificielle.
💸 Pour plus d’informations sur les autres levées de fonds :
InsurTech : Qantev (FR – 30M€)
ESG : Atlas Metrics (DE – 12.2M€) ; Briink (DE – 3.85M€) ; NRJx (FR – 2M€) ; Pluvion (GE – 1M€)
PropTech : on a rien vu, et vous ? 👀
IA : OpenAI (USA – 6.6B$) ; Poolside (FR – 500M€) ; Qodo (IL– 40M$) ; Numa (DE – 32M$) ; Rogo (USA – 18M$) ; Formality (FR – 8M€) ; DinMo (FR – 5M€)
Web3 : Syrupal Protocol (NC – 3.75M$) ; Synnax (UAE – 500K$)
🏦 Et les acquisitions dans tout ça ?
Nationwide, la première société britannique de crédit foncier, a signé un accord en vue de racheter Virgin Money, la sixième banque de détail d’Angleterre pour un montant de 2,9 milliards de livres (3,4 milliards d'euros).
L’application d’investissement Freetrade (concurrent de Robinhood) rachète la branche britannique de la plateforme d’investissement australienne Stake.
Matrixport, une société singapourienne de services crypto pour institutionnels, a annoncé la finalisation de son acquisition de Crypto Finance (Asset Management) AG, un gestionnaire d’actifs crypto suisse agréé qui était auparavant détenu par Deutsche Börse Group.
Le groupe LMAX fait l’acquisition de FX HedgePool, un service de correspondance de swaps institutionnels.
6 mois après l’acquisition de Caravel (fintech française) par la société de gestion espagnole Indexa Capital, les deux sociétés fusionnent et deviennent Indexa Caravel.
Hager Group, industriel allemand, fait l’acquisition d’Advizeo, startup d’efficacité énergétique.
Pennylane réalise sa première acquisition avec la startup Billy, qui développe des connecteurs de logiciels dans la comptabilité, l’e-commerce, la gestion de trésorerie et la relation client.
Quantios, un fournisseur londonien de solutions SaaS pour les services de gestion de patrimoine et d’entreprise, a fait l’acquisition de Klea, un outil de gestion d’entités juridiques alimenté par l’IA.
La société de conseil londonienne en durabilité SLR, fait l’acquisition de Malk Partners, société de conseil ESG basé à New York.
🤫Shhhh. Les Hot News de l’écosystème !
Comment ça se passe du côté des Banques ?
Wero, la solution de paiement instantané des banque européennes, arrive en France. Il remplacera Paylib qui devrait stopper son activité en 2025. C’était l’objet de notre décryptage !
HSBC a passé en perte sa participation dans la fintech britannique Monese, deux ans seulement après avoir investi 35 millions de dollars. Cette rivale de Revolut voit son activité BaaS continuer sous la marque XYB et l’activité de consumer serait vendu à la FinTech Pockit.
Fermeture de Ma French Bank : quelles sont les démarches à effectuer ?
BoursoBank lance Bourso Business, une offre bancaire gratuite pour les clients professionnels avec une carte business premium.
La deuxième plus grande banque polonaise, Pekao S.A., utilise la blockchain Aleph Zero pour tokenizer des œuvres d’art polonaises.
Des banques d’Amérique du Nord, d’Europe et d’Asie utiliseront dès 2025 le réseau Swift pour effectuer des essais de transactions d’actifs numériques.
Et les fonds d’investissements ?
MITO Tech Ventures annonce le closing d’un fonds à 55 millions d’euros destiné à l’investissement dans des startups early stage climat.
Iona Star, un fonds de VC basé au UK, lance son second fonds dont la thèse est l’investissement dans des startups early-stage des secteurs Data & IA.
Le plus important, que disent nos start-ups ?
Defacto lance son offre de Lending-as-a-service, pour permettre aux institutions financières de mieux adresser les PME.
RollingFunds signe un partenariat technologique et financier avec Defacto, pour sécuriser une solution innovante offrant des paiements différés (BNPL) B2B contextualisés et dédiés aux petites et moyennes entreprises.
Klarna noue un partenariat avec Adyen pour introduire le BNPL dans les magasins physiques.
Caption.market annonce la création de Clint Capital, une société de gestion de portefeuille agréée par l’AMF.
Crédit Agricole Personal Finance and Mobility et la Fintech Algoan renforcent leur partenariat sur le financement instantané basé sur l’Open Banking.
Lydia annonce le lancement d’une nouvelle feature : Apple Pay est désormais disponible pour les paiements entre amis sur iPhone.
La startup Phenix, spécialiste du gaspillage alimentaire, accueille un nouveau directeur général : Simon Baldeyrou, ancien patron de Deezer. Jean Moreau, cofondateur et CEO depuis 4 ans, devient président.
Altitude, par AXA Climate, annonce le lancement de son nouvel outil d’analyse du risque climatique et de biodiversité.
Quelques tendances pour imaginer le futur
Ynsect est en procédure de sauvegarde. Cette startup emblématique de la production d’aliments à base d’insectes, qui avait levé 550 millions d’euros depuis sa création, affiche des difficultés financières et un carnet de commande moins rempli qu’espéré… Est-ce qu’on ne serait pas encore prêt à accueillir les insectes dans notre alimentation ?
Les Insurtech sont de retours, selon Astorya, 357 millions d’euros ont été levés à travers 7 rounds en septembre.
EIT Urban Mobility a publié un rapport nommé « Couts et avantages de la transition vers la mobilité urbaine ». Il faudrait 1,5 milliards d’euros d’investissements pour remodeler la mobilité urbaine en Europe d’ici 2050 !
🎁 Bonus News
Nos yeux de lynx ont loupé quelques actualités la semaine dernière…
RRR, une marketplace lithuanienne de pièces de véhicule a levé une Serie B de 20 millions d’euros auprès de Smash Capital et d’autres investisseurs non communiqués.
Jet HR, une startup italienne à la frontière entre HRTech et FinTech, a levé une Seed de 12 millions d’euros auprès de Picus Capital, Benetton Group, Exor, 2100 Ventures, Italian Founders Fund, et des Business Angels dont … Silvio Berlusconi !
Simpler, une startup anglaise, proposant des solutions de paiement en un click, a levé 9 millions d’euros auprès de VentureFriends, MMC Ventures, Lamda Development, et VGC.
Syte, une startup allemande, développant une IA destinée à fournir une analyse en temps réel de données sur des biens immobilier et les bâtiments, a levé une Seed de 5 millions d’euros auprès de Schwarz Group, High-Tech Gründerfonds, First Capital Ventures, Vent.io et de Business Angels.
Bluefin, développeur français de systèmes de propulsion destinés à décarboner le transport maritime a levé une Seed de 4 millions d’euros auprès de GTT Strategic Ventures, UI Investissement et BNP Paribas Développement.
Coral.li, une marketplace de crédit carbon basé sur la blockchain, a levé 3 millions de dollars.
Summa Equity, une société de Provate Equity basée à Stockholm, a acquis NetGuardians, une société suisse proposant des solutions de prévention de la fraude et de lutte contre le blanchiment d’argent (AML) basées sur l’IA.
C’est tout pour cette semaine…. Enfin… On verra la semaine prochaine ! 🫣
Evènement à venir
WVC:E Summit 2024 – Le sommet dédié au Femmes de l’écosystème VC. Le 7 octobre.
AM Tech Day – L’évènement dédié aux innovations dans l’industrie de la gestion d’actifs. Le 8 octobre.
Décider Maintenant chez Leonard:Paris : quelles solutions pour s’adapter aujourd’hui et demain aux changements climatiques ? Le 8 octobre.
Big de Bpifrance. Le 10 octobre.
Les FinTechs comme Vecteurs d'Innovation – Une demi-journée à Nice pour aborder plateformisation, IA ou encore stratégie de croissance. Le 16 octobre.
Fintech R:Evolution 2024. Le 17 octobre.
Innov&Act par le Crédit Agricole. Appel à candidatures. Jusqu’au 25 octobre.
SG Planète A. Appel à candidatures. Jusqu’au 5 novembre.
Platform58, appel à candidature. Jusqu’au 10 décembre.
Quelques autres trucs cool !
Mapping des agents AI par Menlo Ventures.
Mapping des startups sur le marché du méthane, par le fonds AENU.
Mapping des startups de l’agriculture régénératrice par Investor&+.
Les startups de Station F ont levé 278 millions d’euros en septembre.
Panorama de 445 marques e-commerce à suivre en 2024.
Mapping des startups NatureTech par NatureTech Memos.
Klein Blue Partners a identifié 100 startups à impact en France en 2024.
Motier Ventures annonce l’ouverture prochaine de la Maison, un endroit qui réunira les startups du portefeuille de Motier ainsi que des startups IA. La Maison est située sur les 3 derniers étages des Galeries Lafayette Gourmet.
L’incubateur belge 26lights, qui a accompagné plus de 150 startups et scale-ups depuis sa création, ouvre un bureau à Paris.
Merci d’avoir lu cette newsletter jusqu’au bout ! ❤️
Si elle t’a donné le Mojo, partage là autour de toi 🔄