🐓 French Tech : assainissement ou crise de l'écosystème?
Mojo c'est la newsletter qui vous plonge dans l'univers de la banque et de la finance du futur. Tendances, innovations et start-ups qui révolutionnent l'industrie, pour être en avance sur son temps.
What’s on the menu this week ?
🔮 Décryptage : 🐓 French Tech : assainissement ou crise de l'écosystème?
🚀 Levées de fonds de la semaine : +320 millions d’euros levés cette semaine par nos pépites du Futur de la Banque et de la Finance. Et selon nous, Stoïk et Pretto ont vraiment le Mojo !
🏦 Et les acquisitions dans tout ça ? Zoom sur les principales acquisitions start-ups de l’écosystème.
🤫Shhhh. Les Hot News de l’écosystème ! Une sélection réalisée aux petits oignons des nouveaux partenariats bancaires/start-ups, closing de fonds, actualités start-ups…
🎁 Bonus News : un mélange d’actualités manquées, évènements à venir, sélection de mappings… tout y passe !
🔮 Décryptage
🐓 French Tech : assainissement ou crise de l'écosystème?
L’écosystème Tech français a été beaucoup chahuté ces dernières années, notamment à la suite de la crise du Coronavirus. Rappelez vous, en mars 2020, nous avons fait face à une situation exceptionnelle : un confinement strict en France. Ca paraît loin, non ?
A cette période, l’économie française a été mise à l’arrêt, et les startups ont évidemment été impactées. De 2020 à aujourd’hui, l’écosystème a eu des craintes, une heure de gloire, une retombée, et il se retrouve notamment mis à l’épreuve aujourd’hui par la proposition de Loi des Finance 2025 du Gouvernement Barnier.
Cette semaine, chez Mojo, retraçons l’histoire… ✏️✏️
2020-2022 : Un boom de l’écosystème boosté par le contexte du Covid-19 💥
Un dispositif de soutien étatique pour l’écosystème tech mis en place durant la crise Covid 🦠
Face à un risque considérable de faillites d’entreprises, le premier soutien des startups, ce fut l’Etat. Le dispositif dont on se souvient tous, ce sont les PGE (Prêt Garanti par l’Etat). Ces prêts n’exigeaient aucun remboursement sur la première année et permettaient de disposer de taux avantageux. Ce dispositif aurait permis de financer 700 000 entreprises pour 143 Mds€ entre mars 2020 et juin 2022, selon la Fédération Bancaire Française (FBF), dont de nombreuses startups.
Une autre aide, et pas des moindres, le gouvernement avait mis en place avec l’aide de Bpifrance, un plan d’urgence de près de 4 milliards d’euros pour aider les jeunes entreprises. Dans ce plan, on y retrouvait des enveloppes pour financer des bridges entre deux levées de fonds, pour un remboursement accéléré de crédits d’impôts recherche, ou encore pour octroyer des prêts.
On vous remet ici un article de Bpifrance qui fait le récapitulatif des aides dont les startups pouvaient bénéficier : aides Bpifrance, régionales, gouvernementales, fiscales etc.
Bon, ces aides n’ont pas provoqué un boom de l’écosystème, mais elles ont clairement permis de maintenir la viabilité des startups, dans un contexte très incertain.
Une période favorable à l’émergence de nouvelles startups 🚀
Malgré une incertitude économique liée à la crise sanitaire, les Banques Centrales du monde entier avaient baissé leurs taux d’intérêts pour inciter à la consommation, ce qui a mécaniquement fait baisser les taux d’intérêts des banques commerciales.
Source: Groupe Caisse des Dépôts
Or, quand les taux d’intérêt sont bas, il n’est plus assez intéressant pour les investisseurs d’acheter des produits financiers corrélés à ces taux (ex : Obligations d’Etat ou d’Entreprises). Si ces actifs financiers ne sont plus assez intéressant, alors il faut se tourner vers des actifs plus risqués. Et quoi de plus risqué que des startups, pleines d’ambitions qui veulent révolutionner notre monde ?!
Les multiples confinements ont aussi donné l’opportunité à des personnes cloitrées chez elles de monter des projets. Tout le monde se remet en question, donc tout le monde trouve qu’il y a pleins de problème dans notre société, ce qui donne des nouvelles idées de business.
Ne plus pouvoir se déplacer, cela voulait aussi dire qu’on devait consommer davantage sur internet. La consommation en ligne a donc explosé ! Mais là encore, il fallait adapter notre consommation en proposant de nouveaux services, de plus en plus digitaux, alors des solutions digitales ont émergé en masse.
C’était aussi le moyen de remettre en avant que certains secteurs étaient vieillissants, pas assez automatisés et totalement en retard sur les besoins des nouvelles générations. Les solutions disruptives devenaient donc des miracles (“on se fait livrer à manger ce soir?”), qui allaient tous nous sauver de cette impossibilité de consommer tout et tout de suite !
Il y avait un tel besoin de déployer du capital vers des actifs à plus haut rendements et une accélération tellement rapide de cet écosystème startups, que les investisseurs devaient eux aussi s’adapter. Il fallait être plus rapide sur la décision de participer aux deals ou non. Il fallait faire des concessions sur la valorisation ou sur certains termes dans la négo. Bref, il fallait sortir le portefeuille ou quelqu’un d’autre le ferait.
Une bulle de l’investissement 🫧
Avec tous ces changements, nous avions de quoi faire une bonne bulle :
Une augmentation de la consommation en ligne ;
Un besoin d’accélérer la digitalisation ;
Des innovations pour disrupter des industries vieillissantes et non adaptées à ce type d’évènement imprévisible ;
Des gens qui ne savent pas quoi faire chez eux et donc qui entreprennent ;
Des taux bas et de l’argent gratuit pour relancer l’économie ;
Des investisseurs prêts à tout pour s’asseoir à la table.
Et c’est exactement ce qu’il s’est passé. 2021 et 2022 ont battu tous les records de levées de fonds dans la French Tech, avec 11,57 milliards d'euros levés en 2021 et 13,49 milliards en 2022.
Selon le baromètre du capital-risque d’EY, entre 2020 et 2021, les levées ont augmenté de 115%, et +17% entre 2021 et 2022. Les investisseurs ont fortement déployé de fonds, des licornes sont apparues, les deals étaient de plus en plus compétitifs avec des valorisations élevées. Rien à dire, sur cette période, les startups ont bénéficié d’un réel soutien des investisseurs.
2022-2024 : difficultés ou assainissement ? ⚠️
Contexte économique incertain 🤔
Quelques années après, ce n’est plus la même musique.
La crise du Covid a ralenti de nombreuses industries. Or, quand la demande est toujours aussi importante mais que l’offre se fait plus rare, naturellement les prix vont augmenter.
La guerre en Ukraine a elle aussi affecté l’économie mondiale, avec des stocks de matières premières amoindris et des entreprises internationales qui ont quitté la Russie. Ces manques d’activités ont là encore accélérés l’inflation, nécessitant des Banques Centrales de réagir en conséquence. On change de politique monétaire : augmentation des taux.
Qui dit guerre dit insécurité et incertitude. Les investisseurs vont donc réfléchir plus longuement avant de se positionner sur des investissements long-termiste. Si on ajoute à cela des taux qui augmentent pour contenir l’inflation, cela devient encore moins intéressant pour les investisseurs.
Du coup, la croissance économique est en baisse, les investissements diminuent. Cependant, les investisseurs doivent quand même investir et auront tendance à se tourner vers des classes d’actifs moins risquées et devenues plus attractives.
Baisse des levées de fonds 📉
Suite au pic des levées de fonds en France survenu en 2021 et 2022, graduellement, les montants levés et le nombre d’opérations ont fortement diminués, jusqu’à atteindre des niveaux proche de l’ère pre-Covid. En 2023, les startups françaises ont levé 8,3 milliards d’euros, ce qui reste toujours 1,5x plus élevé qu’en 2020 (5,39Mds€).
EY vient d’ailleurs de sortir son baromètre du capital-risque pour Q3 2024, et les niveaux restent supérieurs à ceux de 2020, c’est encourageant !
Record de faillites dans l’écosystème ☠️
Le pire dans l’histoire, c’est que le nombre de faillites de startups a augmenté considérablement, avec 189 startups qui ont cessé leurs activités entre janvier 2023 et juin 2024 selon la Banque de France.
Parmi les entreprises qui avaient été placées en redressement judiciaire, on retrouve :
le service de scooters électriques Cityscoot (racheté par son concurrent espagnol Cooltra)
le spécialiste de la navigation autonome Navya (racheté 1.4M€ par Gaussin et Macnica)
l’assurance habitation digitalisée Luko (racheté 4M€ par Allianz)
la solution d’investissement locatif clef en main Masteos (racheté 1M€ par Novaxia)
la banque en ligne pour adolescent Kard (racheté par Eric Lassus - ancien CEO de Treezor & Julien Delamorte, fondateur et CEO de HandSome)
On ne vous met que quelques exemples majeurs, mais la liste est malheureusement longue… Aux Etats-Unis, la tendance est similaire avec une augmentation de 70% des défaillances de startups entre 2022 et 2023.
2024-Onwards : Où en est-on aujourd’hui ? 📍
L’influence d’un nouveau gouvernement 🏛️
C’est le sujet sur toutes les lèvres dans l’écosystème en ce moment, le gouvernement Barnier a transmis son projet de Loi des Finances 2025. Ce projet de loi continent de nombreuses mesures qui permettraient d’atteindre 60 milliards d’euros d’économies.
Les startups sont visées via trois mesures :
La suppression de l'exonération de charges patronales pour les JEI (jeunes entreprises innovantes). Pour rappel, 49% des startups ont le statut JEI.
La non prolongation du crédit impôt innovation (CII), dont bénéficient 45% des startups. Le CII permet aux startups de bénéficier d’une réduction de 30% sur l’impôt sur les sociétés pour certaines dépenses.
Le rehaussement de l'impôt sur les plus-values de cession des parts de sociétés de 30% à 37,2%.
Clara Chappaz - ancienne directrice de la French Tech et nouvelle secrétaire d’Etat chargée de l’Intelligence Artificielle et du Numérique - a tenté de rassurer l’écosystème en mentionnant que le Crédit Impôt Recherche n’avait pas été touché et que l’enveloppe de 54 milliards d’euros pour France 2030 restait inchangée.
Pour autant, France Digitale a proposé une alternative permettant de garder ces dispositifs d’aides aux startups, tout en réalisant près d’un milliards d’euros d’économies. Parmi les pistes étudiées: rehausser le taux d’IS sur les brevets (IP Box) à 15 % (contre 10 %) ; sortir les dépenses de veille technologique de l’assiette du CIR ; supprimer le taux de 5 % de CIR qui s’applique au-delà de 100M€ de dépenses de R&D. Ces mesures sont en ce moment étudiées par le Gouvernement qui prendra ses amendements afin de déposer la loi finale. Un amendement a déjà été réalisé : Le Crédit Impôt Innovation pourrait être prolongé jusqu’à 2027. Une excellente nouvelle !
Rappelons tout de même qu’en 2012, le Projet de loi de finances pour 2013 proposait de soumettre les plus-values de cession d'entreprises au barème progressif de l'impôt sur le revenu et donc accroitre la fiscalité des cessions d'entreprises de 32% à 60,5%... Nous n’en sommes pas à ces niveaux aujourd’hui. Depuis la Mission French Tech, France Digitale, Bpifrance ont été créées et se battent pour les avantages startups. Alors gardons le Mojo et attendons la suite…
Des investisseurs davantage frileux ?❄️
Comme on le mentionnait plus tôt dans ce décryptage, les montants levés par les startups ont fortement diminué par rapport à 2021, mais ils ont tout simplement retrouvé des niveaux similaires à 2020.
Contrairement à 2021, où les investisseurs déployaient “à foison” leurs fonds, aujourd’hui, ils sont plus frileux… ou… rationnels ? Car oui, de nouveaux véhicules d’investissements, il y en a toujours, et toujours des aussi importants : cette semaine, 20VC, le fonds du podcasteur Harry Stebbings, a annoncé un closing de 400 millions d’euros pour investir dans des startups early stage européennes.
En fait, tout simplement, les investisseurs sont davantage regardants, et souhaitent investir dans des startups pérennes, à des valorisations justes. Les multiples de SaaS, qui avaient atteint jusqu’à 19,4x le revenu en 2021, sont désormais autour des 6x, selon Capital IQ. Les investisseurs ont donc besoin d’être davantage sûrs, et les cycles peuvent parfois être plus long, mais cela ressemble davantage à un assainissement du marché plutôt qu’à un recul des investisseurs.
Une nécessité pour les startups de revoir leur business model 🔙
Pour ne pas risquer une dépendance aux dispositifs étatiques, et aux investisseurs, il est nécessaire que les startups prennent des dispositions et revoient leur business model. Comment ?
C’est simple, chez Mojo, on dit toujours : “Cash is King”. Les startups doivent donc davantage être regardantes sur leur niveau de cash et ne pas “brûler” trop rapidement. Une des principales causes des faillites c’est la mauvaise allocation de ressources en période de croissance : forte hausse des recrutements, énormes budgets d’acquisition, volonté de sortir des nouveaux produits et aller sur de nouveaux marchés avant de consolider l’existant. Cette stratégie, elle pouvait marcher, dans un contexte où l’accès au financement était facile, mais aujourd’hui, ça ne l’est plus forcément. Il n’y a qu’à voir des startups comme Klarna qui ont levé des centaines de millions, et qui se sont retrouvées à devoir se séparer de centaines de personnes quelques années après…
Il faut tout simplement privilégier la rentabilité à la croissance exponentielle. Step by step, avec une bonne gestion de son business model, on arrive doucement à la rentabilité et dans ce cas, c’est une win-win situation : les investisseurs sont contents, vont davantage remettre au pot et à terme bénéficier d’un bon exit et côté entrepreneurs, inutile de vous dire que le succès d’une startup c’est le graal… 🥇
Alors, comment on voit l’avenir chez Mojo ?
Côté Mojo, on est plutôt confiants sur l’avenir. Selon nous, le marché vit un retour à la normale. Alors évidemment, comme tout changement, cela provoque des réticences et des adaptations, où les startups doivent se réinventer, pour être moins dépendantes d’acteurs externes : investisseurs qui arrêtent d’investir ou un gouvernement moins présent pour l’écosystème.
Pour autant, s’il y a bien une chose dont on est sûrs, c’est que l’écosystème est aujourd’hui bien développé et les dispositifs comme France Digitale, France Invest, La Mission French Tech, Bpifrance ne sont pas prêts de s’arrêter, et au contraire, ils continueront de se développer…
Autre donnée positive, c’est le montant de Cash que les fonds d’investissement ont de disponible. Au niveau mondial c’est 2 600 milliards de dollars (presque 3x plus que 10 ans auparavant) prêts à être déployés. Ce n’est donc pas l’argent qui manque !
Bon, on ne peut pas finir cette newsletter en parlant de rationalisation, “retour à la normale” et autre, sans parler d’une autre bulle qui se profile selon nous… Oui oui, les startups de l’IA ne vivent pas la même situation : les volumes d’investissements explosent littéralement (inutile de rappeler les 6mds€ levés par OpenAI tout en ayant 14 milliards de dollars de perte d’ici 2026), les valorisations sont démesurées et la rentabilité est loin d’être atteinte. Bon, promis ça fera l’objet d’un prochain décryptage…
🚀 Levées de fonds de la semaine
🍪 Les pépites de la semaine
Stoïk (Insurtech, FR) lève 25 millions d’euros en Série B auprès de Alven, Andreessen Horowitz, Munich Re Ventures, Opera Tech Ventures et Anthemis.
Fondée en 2021, Stoïk déploie une assurance contre le risque cyber.
Pourquoi elle a le Mojo selon Mo ? 2 milliards d'euros, c'est le coût des cyberattaques réussies sur les organisations en France sur l'année 2022, selon une étude réalisée par le cabinet de conseil Asterès. Le montant moyen d’une cyberattaque est de 58 600 euros. Enorme, non ?
Plus encore, les cyberattaques sont le risque n°1 pour une entreprise, mais seules 5 à 10% des PME et ETI ont une assurance cyber à l’échelle européenne. Mais pas de panique, Stoïk est là et déploie une assurance contre le risque cyber. Aujourd’hui, l’ambition de Stoïk, c’est le déploiement à l’international. Déjà présente en France et en Allemagne, Stoïk souhaite s’étendre en Europe du Sud, au Bénélux et dans les pays Nordiques.
La startup comptera fin 2024 environ 5 000 abonnés et se développe notamment à travers des partenariats comme avec la BNP qui distribue son produit à ses clients PME et ETI. Aujourd’hui, Stoïk est entourée de 70 salariés, ce qui pourrait grimper à 130 d’ici fin 2025. Côté produit, Stoïk va mettre au point des antivirus puissants, et enrichir son assurance cyber avec des services complémentaires comme la responsabilité civile professionnelle pour certains secteurs d’activités. Bref, Stoïk a tout d’un futur leader européen…🚀
Pretto (FR, PropTech) annonce une levée de fonds de 14 millions d’euros, auprès de Serena, Eurazeo, Orange Ventures, Kernel, Alven et BlackFin Capital Partners.
Fondé en 2016, Pretto est un courtier immobilier 100% digital.
Pourquoi elle a le Mojo selon Jo ? Environ 60% des Français veulent devenir propriétaire. Pourtant, c’est un vrai parcours du combattant et l’accès au crédit immobilier est l’une des difficultés majeures. En 2023 d’ailleurs, les transactions immobilières ont chuté de 22%, avec une baisse de la production de crédits de -41 %. Malgré un écosystème immobilier qui n’était pas favorable, Pretto a gardé le Mojo grâce à sa solution ultra pertinente : un agrégateur de crédits immobilier. Vous voulez devenir propriétaire? Pour cela il vous faut du financement bancaire, mais comment savoir quelle banque va proposer le meilleur taux ? C’est là que Pretto vient vous faciliter la vie. En quelques minutes vous avez une simulation avec les meilleures offres de crédits qui correspondent à vos besoins.
Mais Pretto sait qu’il faut aller plus loin. La startup a donc développé son propre réseau de courtiers à travers la France entière pour toujours mieux accompagner ses clients.
Avec cette nouvelle levée, Pretto va pouvoir maintenir sa croissance et développer ses outils basés sur l’IA, afin d’analyser automatiquement les documents clients, rechercher des informations précises plus rapidement et optimiser les dossiers des clients pour qu’ils décrochent leurs crédits immobiliers.
Pretto a le Mojo et on mentionnait déjà la startup dans cette newsletter :
💸 Pour plus d’informations sur les autres levées de fonds :
FinTech : Najar (FR – 15M€) ; Options Technology (UK – NC) ; Acquired.com (UK – NC)
ESG : Econic Technologies (UK – NC) ; Aerleum (FR – 6M€) ; Storio Energy (FR – 5M€) ; Auxo Dynamics (FR – 3M€) ; Nomos (GE – 1.9M€) ; Survoltage (FR – 0.7M€)
Mobility : Otoqi (FR – 10M€)
PropTech : Pretto (FR – 14M€)
IA : Decagon (USA – 65M€) ; Galileo (USA – 45M$) ; Omnea (UK – 20M$) ; Gladia (FR – 16M$) ; .txt (FR – 11.9M$) ; Zerve (IL – 7M€) ; Mendo (FR – 3.5M€) ; Albatross (CH – 3M€) ; Neuphonic (UK – 3M£) ; Axyon (IT – 2.1M€) ; Iceflower (GE – NC)
Web3 : Towns (USA – 25.5M$) ; Solv Protocol (SG – 11M$) ; Mento Labs (DE – 10M€) ; Predicate (USA – 7M$) ; Pell Network (SG – 3M$) ; Hermetica (PA – 1.7M$) ; Lombard (UK – NC) ; Marketnode (SG – NC)
🏦 Et les acquisitions dans tout ça ?
DataSnipper, une plateforme d’automatisation intelligente basée aux Pays-Bas, qui transforme l’audit et la finance, a annoncé l’acquisition d’UpLink, un portail de demande de documents sécurisé basé sur le cloud, et le lancement de DocuMine, un nouveau validateur de documents alimenté par l’IA.
La pépite américaine du paiement Stripe serait en discussion pour acquérir Bridge, une société qui facilite l’acceptation de stablecoins comme moyen de paiement, pour 1 milliard de dollars.
🤫Shhhh. Les Hot News de l’écosystème !
Comment ça se passe du côté des Banques ?
On a rien vu, et vous ? 👀
Et les fonds d’investissements ?
Harry Stebbings, le podcasteur britannique qui réalise des interviews de 20 minutes de capital-risqueurs et de fondateurs, a profité de cette célébrité pour devenir lui-même un VC. Aujourd’hui, Stebbings a clôturé son troisième véhicule d’investissement. 20VC, la société nommée d’après la série de podcasts, a clôturé un fonds de 400 millions de dollars.
Gate Ventures, Movement Labs et Boon Ventures vont lancer un fonds crypto/web3 de 20 millions de dollars.
Tensor Ventures, fonds de VC basé en République Tchèque lance un nouveau fonds de 50 millions d’euros pour financer des startups DeepTech (tels que l'IA, l’informatique quantique, les BioTech et les technologies durables).
RW3 Ventures lève un fonds crypto de 60 millions de dollars, backé par Mubadala et Raptor Group.
Votrex Capital Partners, acteur néerlandais, lance un nouveau fonds de 145 millions d’euros pour soutenir des PME à fort potentiel de croissance.
Cisco lance un fonds d’un milliard de dollars dédié à l’Intelligence artificielle.
Balderton annonce deux nouveaux véhicules d’investissements pour soutenir les startups européennes, pour un montant d’1.1 Milliards d’euros.
BlackFin Capital Partners lance un quatrième fonds à 1,8 milliards d’euros, dédié à l’investissement dans les services financiers.
Carbon Equity lève un nouveau véhicule Climate tech Portfolio Fund III pour 60 millions d’euros.
Le plus important, que disent nos start-ups ?
La société de solutions technologiques pour les blockchains Blockstream, a levé 210 millions de dollars en Notes Convertibles auprès de Fulgur Ventures.
Revolut lance « Revolut Terminal », un nouveau terminal de paiement pour les retailers au Royaume Uni et en Irlande, en partenariat avec Square et SumUp.
En parallèle, Revolut Business annonce un partenariat avec Legalplace, la plateforme en ligne qui accompagne les créateurs d’entreprises.
La startup Cubyn, spécialisée dans la logistique à la demande pour les e-commerçants est placée en liquidation judiciaire.
Mistral annonce la sortie de deux nouveaux modèles : Ministral 3B and Ministral 8B.
La fintech allemande Solaris annonce se séparer d’un tiers de ses effectifs.
Quelques tendances pour imaginer le futur
Le projet Praxis, qui veut créer une ville avec des régulations avantageuses pour l’écosystème crypto et IA a levé 525 millions de dollars auprès de GEM Digital, Arch, Manifold et de Business Angels.
Le cabinet Forvis Mazars publie une étude sur la diversité dans la French Tech. Constat alarmant, 84% des membres des comités d’investissement sont des hommes, 70% issus du top 10 des écoles de commerces et d’ingénieurs, et la majorité des dirigeants se situent dans la même tranche d’âge, 40 et 55 ans.
L’impact des use cases de Gen AI dans le secteur bancaire.
L’évolution du monde de l’assurance à l’ère des véhicules connectés, par Antonin Bibal de Via ID.
McKinsey publie un état des lieux du Retail Banking : profitabilité et croissance dans l’ère du digital et de l’IA.
Nathan Benaich publie un rapport sur l’état des lieux de l’IA en 2024.
Accel sort son rapport Euroscape 2024, avec comme thème : l’IA le moteur principale de création de valeur dans le monde de la Tech.
🎁 Bonus News
Nos yeux de lynx ont loupé quelques actualités la semaine dernière…
Ithaca, une société de développement de blockchain de Layer 2 basée à San Francisco, a levé 20 millions de dollars auprès de Paradigm.
Withless, startup italienne qui propose un logiciel de gestion de trésorerie pour les entreprises, a levé 3 millions d’euros auprès de Primo Ventures, Zest, Apside, yabeo Capital, Delirus Capital, Moffu Labs et Fondazione Compagnia di San Paolo
Easelink, une startup autrichienne, qui développe un socle de charge qui permet aux véhicules électriques d’être automatiquement rechargés via une connexion physique dès qu’ils se garent dessus, a levé 1.5 millions d’euros auprès de VERBUND X Ventures.
Tradias, une startup allemande qui propose une place de marché, du Market Making et des solutions de Tokénisation pour les investisseurs institutionnels, a levé une Serie A, pour un montant non déclaré.
C’est tout pour cette semaine…. Enfin… On verra la semaine prochaine ! 🫣
Evènement à venir
Innov&Act par le Crédit Agricole. Appel à candidatures. Jusqu’au 25 octobre.
SG Planète A Lille. Appel à candidatures. Jusqu’au 5 novembre.
Trophée Startup Numérique – Santé et Projets à Impact. Jusqu’au 12 novembre.
PALM – Program for Acceleration of Leadership and Mixity – Appel à candidatures. Jusqu’au 15 novembre.
Platform58, appel à candidature. Jusqu’au 10 décembre.
Quelques autres trucs cool !
Samara Asset Group, une société d’Asset Management allemande, a mandaté Pareto Securities pour gérer l'émission d’obligations afin d’augmenter ses réserves de Bitcoin et à élargir son portefeuille d'investissement.
Klein Blue Partners publie un top 20 des startups à suivre au Big Data & AI.
Mountside Ventures lance un accélérateur dédié aux managers de fonds émergents.
Kyriba annonce l’entrée à son capital de Bridgepoint et General Atlantic, ce qui valorise la société à 3 milliards de dollars.
Serena et Ring Capital annonce que PALM, programme commun pour les sociétés de leurs portefeuilles créé en 2024, devient une association d’intérêt général dédiée à la mixité.
Mapping des startups de l’énergie, par Silence.
France Fintech publie la huitième édition du panorama des fintechs françaises, à l’occasion de Fintech R :Evolution.
Crédit Mutuel Innovation publie un mapping des startups françaises Vertical SaaS pour PME.
Les lauréates du Challenge #FintechForTomorrow 2024 ont été annoncées : Vasco, Regeneration, Fruggr...
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