📉 Mobilités douces, et si c'était la fin ?
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🔮 Décryptage : 📉 Mobilités douces, et si c'était la fin ?
🚀 Levées de fonds de la semaine : +395 millions d’euros levés cette semaine par nos pépites du Futur de la Banque et de la Finance. Et selon nous, Reneo et Genial ont vraiment le Mojo !
🏦 Et les acquisitions dans tout ça ? Zoom sur les principales acquisitions start-ups de l’écosystème.
🤫 Shhhh. Les Hot News de l’écosystème ! Une sélection réalisée aux petits oignons des nouveaux partenariats bancaires/start-ups, closing de fonds, actualités start-ups…
🎁 Bonus News : un mélange d’actualités manquées, évènements à venir, sélection de mappings… tout y passe !
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🔮 Décryptage
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📉 Mobilités douces, et si c'était la fin ?
Aujourd’hui, chez Mojo, on va parler mobilités douces, à savoir “l’utilisation de moyens de transport respectueux de l’environnement tels que la marche, le vélo, les rollers, les trottinettes électriques etc.” selon Roadmate.
La mobilité douce fait partie du marché plus large de la mobilité durable, incluant également des solutions concernant les transports en communs, le covoiturage, les véhicules électriques ou encore les trains.
Mais alors pourquoi ne parler que de mobilités douces ? Ca ne semble pas être la préoccupation numéro un, ça ne parle pas d’IA, de cryptos, de rentabilité extrême... Pour autant, c’est une thématique très importante, car elle concerne tout le monde, et elle a pris beaucoup d’importance ces dernières années, notamment auprès des jeunes générations.
Cependant, le marché est de plus en plus mis en péril : faillites successives de start-ups, baisse de l’adoption, règlementation restrictive des trottinettes à Paris par exemple, bref que se passe-t-il ?
Cette semaine, revenons sur ce marché, et parlons des acteurs qui se démarquent sur le secteur, ainsi que des structures qui accompagnent les startups de la mobilité douce.
Objectif : garder le Mojo, comme d’habitude ! ☀️
Un marché mis en péril malgré le boom Covid ? 💥
La mobilité douce, ce n’est pas un concept nouveau, des vélos, il y en a toujours eus, des trottinettes, aussi. L’innovation pour la plupart, c’est l’assistance électrique, permettant de faire des trajets plus longs, aller plus vite, bref, que du positif.
Et le Covid a eu un réel impact sur ce marché.
Prenons deux exemples de mobilités durables ayant eu un boom Covid :
Le vélo, électrique ou non
En 2020, tout le monde a eu envie de se mettre au vélo. Conséquence ? Une explosion des ventes, des vélos vendus de plus en plus chers et en plus grande quantité. De nombreuses startups ont donc émergé sur le secteur, faisant des commandes massives car elles pouvaient se financer facilement, et vendre facilement.
Mais cette ascension vertigineuse ne pouvait pas durer éternellement. Très vite est advenu la guerre en Ukraine, entraînant des difficultés sur les chaînes d’approvisionnement, et en suite, bah si t’as un vélo, t’as pas besoin d’un deuxième ou d’un troisième vélo, donc forcément ça allait s’essouffler un peu. En prime, gérer un business de vélo, c’est très coûteux : en plus des coûts d’approvisionnement, de conception et d’assemblage, viennent s’ajouter les coûts de logistique, les commissions reversées aux revendeurs, la logistique en cas de problèmes (réparations, maintenance…), et avec l’inflation qui augmente et l’argent qui devient de moins en moins liquide, c’est compliqué. Alors à moins de se différencier avec un modèle innovant, d’avoir des marges élevées ou d’être sur une niche très spécifique, tout ça, ça entraîne de la casse sur le marché…
Selon l’observatoire du cycle, en 2023, la production française de vélos a reculé de 24%, dont 56% de vélos à assistance électrique.
Mais l’observatoire est optimiste, et estime que le marché sera porté par le VAE (vélo à assistance électrique) sur les prochaines années. Le marché serait en consolidation, avant de connaître une reprise en 2026.
Les trottinettes, électriques cette fois.
Les trottinettes électriques ont connu un véritable boom lors du Covid. En revanche, il est bien redescendu… En 2023, le marché a accusé un repli de 10,7% par rapport à 2022, avec 678 000 trottinettes électriques neuves vendues sur l’année. En 2022, la baisse était de -16% vs 2021…
Selon la Fédération des professionnels de la micromobilité, les ventes ont généré 277 millions d’euros en 2023, vs 345 millions en 2022. Une sacrée baisse donc.
Ici, les problématiques sont les mêmes que pour les vélos : coûts élevés pour la conception, prix des matériaux élevés, mais aussi une plus faible adoption.
De même, à Paris plus particulièrement, l’interdiction des trottinettes électriques en libre service a donné un vrai coup de pieds dans la fourmilière. En Europe, le marché semble aussi peiner, quand on voit que le plus grand event dédié à la micromobilité organisé à Amsterdam (Micro Mobility) n’est pas reconduit cette année, et sera sous un plus petit format en Belgique.
Cependant, comme pour le vélo, la plupart des experts du marché sont optimistes, le marché serait plutôt en consolidation, et en phase de devenir un marché plus mature. Car quand les trottinettes de moins de 500 euros captaient 92% du marché en 2021 et 76% en 2022, elles n’en représentent que 66% en 2023, alors que les appareils de plus de 800 euros augmentent de 7% en 2022 à 11% des achats en 2023.
Côté start-ups, des faillites de plus en plus nombreuses : L’exemple des vélos électriques.
Sur le marché des vélos électriques, les désillusions se font également fortes. Pourtant, les incentives pour se procurer un vélo électrique furent nombreuses sur les dernières années : aides régionales, étatiques, forfait mobilité durable en entreprise.
Pour autant, il y a eu pas mal de casses sur ce secteur, la première et la plus récente, c’est Angell, qui a récemment perdu ses ailes.
Angell, c’est la dernière innovation de Marc Simoncini, le multi entrepreneur et fondateur de Meetic. Créée en 2020, en plein boom de marché, Angell entendait révolutionner le marché du Vélo à Assistance Electrique (VAE) 100% fabriqué en France, en se positionnant sur un segment de marché premium, avec des vélos à partir de 2 500€.
A son lancement, la demande était très grande, les pré-commandes ont dépassé les espérances et par conséquent les vélos ont rapidement été mis sur le marché. Mais voilà, en novembre dernier, une campagne de rappel massive a été lancée par la marque. La cause ? Un défaut sur le cadre des vélos, concernant 5 000 vélos vendus. Rappel Conso, le site officiel recensant les alertes de produits dangereux, a annoncé un défaut sur le cadre qui “peut se casser et entraîner une chute”…
Après des semaines de réflexions en interne chez Angell, aucune solution n’a aboutie pour les clients : que ce soit un remboursement ou un remplacement du vélo, rien d’envisageable à date car trop coûteux pour la startup… Aïe.
Ici, l’échec d’Angell ne relève pas directement des conséquences d’un marché en perdition, mais plutôt d’un échec industriel. Marc Simoncini a d’ailleurs annoncé poursuivre en justice SEB, assembleur des vélos, et KickMaker, concepteur des vélos défaillants, afin que “les responsabilités de chacun soient établies”.
Cette descente aux enfers a été fortement médiatisée ces derniers jours, mais ce n’est pas la seule sur le marché sur ces dernières années, on retrouve aussi :
Larrun, les VAE du Pays Basque. Tirant son nom de la célèbre montagne de la région, la Rhune, Larrun a été placé en liquidation judiciaire début 2024. Heureusement, la marque a été reprise par Ultima Mobility, un fabricant lyonnais, qui a racheté les droits et la propriété intellectuelle de la firme. Cependant, un seul modèle a survécu : le vélo cargo électrique.
Van Moof, start-up néerlandaise née en 2009, proposant des vélos électriques haut de gamme, a été placée en faillite mi-juillet 2023, laissant derrière elle 200 000 clients en Europe. Mais une lueur d’espoir est arrivée pour la startup, qui a été reprise en juillet 2024 par McLaren Applied, un groupe qui détient l’écurie de Formule 1 et fabricant de voitures de sport éponymes.
Et si ce n’était qu’un assainissement ? Zoom sur quelques pépites qui ont le Mojo 🔎
Alors c’est vrai, nous avons dû nous séparer de quelques pépites du secteur, mais un marché qui croît de façon exponentielle constamment, ce n’est pas évident, voir inexistant.
En effet, de nombreuses startups ont émergé en même temps, sur des segments de marché plus ou moins similaires, avec des solutions similaires. Et donc, comme dans tous les marchés, soit, on a une bulle qui explose, soit un assainissement du marché, avec des fusions, des solutions alternatives, des solutions qui disparaissent pour laisser moins d’acteurs mais de meilleure qualité.
Vous le savez, chez Mojo, on aime l’optimisme. Alors zoomons sur quelques acteurs qui se démarquent, que ce soit par leur positionnement ou leur stratégie de développement.
Fusion Tier / Dott, la naissance d’un champion européen de la micro-mobilité 🛴
Plus haut, en parlant de l’état des lieux du marché des trottinettes électriques, on parlait d’un mouvement de “consolidation”.
Eh bien, ça n’a pas manqué avec la fusion de Tier et Dott, annoncée en janvier 2024.
Avec un chiffre d’affaires cumulé de 250 millions d’euros, et générant plus de 125 millions de trajets par an dans plus de 20 pays, cette nouvelle entité combinée a tout d’un champion européen. Mieux encore, la nouvelle entité, qui prendra le nom de Dott, devrait être EBITDA positif et dégager un cash-flow positif en 2025.
On sait à quel point être rentable pour ce secteur est compliqué, quand on voit à quel point la gestion d’une flotte en libre service est difficile : faire face aux vols, dégradations ou encore à la logistique. Les coûts sont gigantesques ! Et pourtant, pari réussi pour ces deux acteurs qui ont choisis de s’allier pour mieux avancer.
Bref, pour le moment, l’avenir des micromobilités en libre services ne semble pas encore en danger !
Zenride et le vélo-taff ! 🚲
Passons côté vélos. Depuis le début de ce décryptage, on est vachement accès B2C, c’est vrai. Mais en fait, les mobilités douces sont aussi hyper vertueuses en B2B (bon B2B2C, c’est vrai).
Bah oui, le vélo, c’est un coût important pour un utilisateur final, alors pourquoi ça ne deviendrait pas un avantage social d’un employeur pour son salarié ?
On en parlait d’ailleurs dans ce décryptage.
C’est le pari de Zenride. Pépite française fondée en 2018, Zenride propose un vélo de fonction permettant aux salariés d’économiser plus de 30% sur le vélo de leur choix pour leur trajet du quotidien. Pour cela, rien de plus simple, l’entreprise signe un partenariat avec Zenride, ensuite le salarié choisi le vélo qui lui plaît, et le loue, avec une partie de sa location déduite de son salaire brut, avec participation possible de l’entreprise.
Zenride propose de nombreux vélos à assistance électrique, du VTC au vélo cargo.
Aujourd’hui, +7 500 salariés profitent du vélo de fonction Zenride, dans de nombreuses entreprises comme Saint-Gobain, Allianz ou encore Air Liquide.
Betterway : les pass pour la mobilité durable continuent d’avoir le vent en poupe ! 💳
Maintenant, restons côté avantages salariés. Pourquoi choisir son mode de transport, quand on peut avoir accès à plusieurs solutions durables ?
On le sait, en France, en 2020, le forfait mobilités durables a été instauré afin de soutenir les travailleurs dans leurs déplacements domicile-travail. Ici, les moyens de transports vont un peu au delà des mobilités douces et incluent également le covoiturage, l’autopartage et les transports publics.
Et les startups ont su surfer sur ce nouveau dispositif étatique, comme c’est le cas de Betterway.
Betterway, c’est tout simplement un pass mobilité pour tous les profils de salariés. Pour faire simple, c’est tout simplement la même chose que Swile mais pour les avantages mobilités durables : une carte de paiement reliée à une application web ou téléphone, alimentée par l’employeur.
La startup propose plusieurs offres parmi lesquelles le Forfait Mobilité Durables mais aussi le remboursement des transports en commun, prime carburant et frais de stationnement. On en parlait dans une précédente édition, mais Betterway est financée par Edenred - spécialiste des avantages sociaux - lors de sa levée de 4 millions d’euros en 2023.
Des structures d’accompagnement qui croient au potentiel de croissance du marché 🤝
Alors oui, le marché connaît des évolutions, et l’année 2024 n’a pas été la plus joyeuse pour les mobilités douces et même les mobilités durables (on vous épargnera les problématiques liées aux véhicules électriques).
Mais le marché se consolide, les success stories continuent et les solutions continuent d’émerger, comme on a pu le mettre en avant avec la fusion Tier / Dott, ou encore Zenride et Betterway. Mais ces startups ont besoin d’accompagnement, et de financements. Et les fonds, incubateurs ou accélérateurs qui croient en ce segment de marché existent évidemment toujours. Alors faisons un focus sur 3 acteurs français du marché.
Via ID, un fonds accélérateur de business sur les nouvelles mobilités 🆕
Créé en 2010 par Mobivia (Groupe Norauto, Midas, ATU), ViaID est un fonds d’investissement et accélérateur dédié à la mobilité durable et l’AutoTech. Son focus ? L’amorçage et les Série A, avec la possibilité de suivre au-delà pour certaines pépites de leur portefeuille.
Créé en 2010, Via ID a pu accompagner plus de 100 startups depuis sa création, et dispose d’un portefeuille de plus de 25 startups.
En tant que spécialiste et acteur traditionnel des mobilités durables, ViaID a pu financer de nombreuses startups sur la mobilité douce, comme par exemple :
Cosmo Connected : le premier casque connecté avec une assurance gratuite intégrée. En partenariat avec Allianz Partners, Cosmo Connected propose des casques à partir de 200€, connectés et permettant d’augmenter la sécurité des utilisateurs de mobilités douces. Eh oui, qui a dit que le marché de la mobilité douce s’arrêtait aux modes de transports ? Eh bien non, il y a aussi tous les services autour qui permettent à ces modes de transports de se développer : assurances, sécurité, maintenance, GPS…
Gaya, spécialiste des vélos électriques, pour rouler en solo, en duo ou en famille. Ses vélos hauts de gammes sont à retrouver à partir de 2 200 euros pour le compact et 2 700€ pour le vélo cargo. En 4 années d’existence, Gaya a permis à des familles de parcourir plus de 3 millions de km et d'éviter plus de 700 tonnes d’émissions CO2 ! La startup vient d’ailleurs de clôturer à la fin janvier une levée de 5 millions d’euros sur LITA.co.
Petit teasing, mais Via ID vient de publier son rapport sur l’Etat des Lieux de la Mobilité Européenne en 2024. Vous pouvez le retrouver ici. On ne vous en dit pas plus, car on vous prépare une édition sur le sujet, alors restez connectés !
Mais ce n’est pas tout ! Depuis 2017, ViaID s’est notamment associé à Mobilians pour créer l’incubateur phare de l’écosystème dédié à la mobilité, le Moove Lab 🚀
L’objectif du Moove Lab est simple : “transformer le secteur de la mobilité en favorisant l’open innovation au sein des acteurs historiques de la filière et accélérant le développement des meilleures startups.”
Depuis 2017, plus de 125 startups de la mobilité ont été accompagnées en 13 batchs, et les startups de mobilités douces n’ont pas manquées, comme par exemple:
Cyclink, membre du douzième batch, qui opère sur le reconditionnement et la réparation des vélos électriques, qui sont ensuite revendus sur son site et dans ses magasins. Ses vélos sont revendus entre 20 et 50% moins chers que neufs, et peuvent être retrouvés à moins de 2 000 euros. Cyclink propose également une offre d’abonnement avec un vélo électrique en leasing à partir de 30€ par mois, pas mal non ?
Bib Batteries, membre du 10ème batch, qui se spécialise sur la vie des batteries. Eh oui, parce que quand on a un vélo ou une trottinette électrique, la durée de vie de la batterie n’est pas illimitée. Et il faut pouvoir trouver un moyen de la recycler, ou de réutiliser ses composants. C’est le pari de Bib Batteries qui a levé en septembre dernier 2.2 millions d’euros auprès de Family Ventures, NextGear Ventures, SuperCapital, Wendel Family Office et Techstars Paris.
Shift4Good, le plus grand fonds français dédié à la mobilité décarbonée 🌱
Shift4Good, c’est un fonds un peu sorti de nul part. Fondé par Matthieu de Chanville et Yann Marteil en 2022, Shift4Good est un first-time fund dédié à la décarbonation du secteur des transports. Alors en réalité, Yann Marteil est tout simplement l’ancien CEO de ViaID et le Deputy CEO de Mobivia (oui, rien que ça !).
En janvier 2025, le fonds annonce le closing de son premier fonds pour 220 millions d’euros, dépassant ainsi son objectif de collecte de fonds.
En 3 ans, le fonds a investi dans 13 entreprises en Europe et en Asie du Sud Est, après une levée initiale de 100 millions d’euros en 2022.
Pour un premier fonds, le marché a été complètement séduit par la proposition de valeur, et de nombreux institutionnels ont rejoint le mouvement comme le Groupe BNP Paribas, le Groupe Renault, Edenrend ou encore PSA Ventures. Mais alors pourquoi ? Tout simplement parce que la mobilité durable et le transport décarboné, ce sont des marchés très porteurs.
Et Shift4Good s’intéresse aussi à la mobilité douce. Ils ont par exemple investi dans l’Insurtech Laka, fondée en 2017, qui propose une solution d’assurance dédiée à la micro-mobilité. La startup a levé 7.3M€ à la fin 2023 avec la participation de Shift4Good, afin d’assurer les vélos des particuliers à partir de 5€/mois.
Where there is a will, there’s a way !
Eh oui, comme dirait l’Âne, dans Schrek, where there is a will, there’s a way. Et selon nous chez Mojo, le marché des mobilités douces est tout simplement en phase de consolidation et d’assainissement. La pression est seulement un peu plus forte pour développer des solutions qui se différencient davantage, mais les structures qui accompagnent ces startups ne sont pas prêtes de disparaître non plus !
🚀 Levées de fonds de la semaine
🍪 Les pépites de la semaine
Reneo (DE - Proptech) lève 45 milions d’euros en Série B auprès de Eurazeo, Lakestar et Foundamental, ainsi que des entreprises familiales Goldbeck et Bauwens.
Reneo est une startup allemande qui propose des services de décarbonation des propriétés résidentielles.
Pourquoi elle a le Mojo selon Mo ? La rénovation énergétique, c’est un sujet clé, et même en Allemagne. Plus de 50% des bâtiments résidentiels allemands ont une faible efficacité énergétique et devrait bénéficier de rénovation. Et Reneo a vu le potentiel de marché dans cette problématique ! La startup base son offre sur trois piliers :
Evaluation d’impact : pour cela, Reneo effectue des analyses d’actifs qui révèlent les besoins de construction et permettent des plans sur mesure pour maximiser les rendements financiers et l’impact ESG. Basé sur l’IA, le logiciel permet d’identifier et d’acquérir des biens d’investissements attractifs, d’évaluer les actifs en temps réel et de proposer un plan de décarbonation.
Transformation des actifs: la plateforme Reneo permet de scanner en 3D le bien grâce au BIM et orchestrer la planification et la construction.
Gestion de la valeur : la startup devient un véritable gestionnaire d’actif en favorisant la coordination entre les différentes parties prenantes et en automatisant la communication avec les locataires.
Depuis 2020, Reneo a facilité des transactions immobilières de plus de 500 millions d’euros via sa plateforme. En 2024, la société et ses partenaires ont investi plus de 200 millions d’euros ! La prochaine étape ? En réalité, on ne vous a pas tout dit, la levée de fonds de Reneo est de 600 millions d’euros, dont la majeure partie en dette. Cette levée va lui permettre de poursuivre son expansion suite à l’acquisition de 600 unités à Berlin et à Hambourg. 🏠
Genial (FR, IA) annonce une levée de fonds de 1.8 millions d’euros, auprès de Founders Futures, Huttopia, Crédit Agricole Aquitaine Expansion, Crédit Agricole La Réunion - Mayotte, ainsi qu'auprès de business angels..
Genial propose une suite de solutions pour accélérer la démocratisation de l’intelligence artificielle dans les PME et ETI.
Pourquoi elle a le Mojo selon Jo ? L’IA est accessible ultra simplement depuis votre téléphone ou ordinateur. Pour autant, le manque de compétences pour utiliser l’IA dans le cadre du travail se fait encore largement ressentir. Et puis, il faut un cadre, on ne peut pas mélanger l’utilisation de son ChatGPT perso, avec des documents confidentiels de l’entreprise pour laquelle on travaille. Il faut donc une version entreprise accessible aux salariés. Le problème là encore, c’est que cela peut devenir vite coûteux.. Et les entreprises n’ont pas nécessairement besoin d’un agent conversationnel classique, mais elles ont des besoins bien spécifiques : comme faire des factures, produire des documents marketing, ou créer des plannings.
La cible de Genial c’est donc d’adresser les PME & ETI, qui accusent un retard sur l’IA, afin de leur mettre à disposition des Agent IA dédiés à leurs besoins spécifiques. Pas besoin de payer pour des services inutiles et de s’encombrer avec trop de possibilités.
Les PME/ETI représentant la majorité des entreprises en France, on se dit que la cible est large et donc on a carrément le Mojo pour la startup. En plus, elle affirme être déjà bientôt rentable et a signé un client Canadien. Si l'internationalisation commence si vite, et qui plus est, sur un continent qui va plus vite et plus fort sur ce secteur, cela semble Genial ;)
💸 Pour plus d’informations sur les autres levées de fonds :
FinTech : RoomPriceGenie (CH - 75M$) ; 73 Strings (FR - 55M$) ; Capi Money (UK - 17.2M€) ; Stacks (NL - 10M$) ; Wavo (FR - 3.5M€) ; E-Money Markets (UK - 700K£)
InsurTech : muffintech (GE - 3.5M€)
Mobility : Finalrentals (UK - NC) ; FLIT (UK - 1.4M€)
PropTech : Reneo (DE - 45M€)
AI : Luminance (UK - 75M$) ; Safe Intelligence (UK - 4M£) ; Genial (FR - 1.8M€)
Web3 : Cygnus (NC - 20M$) ; Unit Network (18M$) ; Universal Protocol (NC - 9M$) ; Fluent (NC - 8M$) ; Primus (NC - 6.5M$) ; Ziglu (UK - 5M£) ; Yield Basis (NC - 5M$) ; AcreBTC (NC - 4M$) ; Maestro (NC - 3M$) ; Fomo (NC - 2M$) ; Uswap (NC - 1.5M$)
🏦 Et les acquisitions dans tout ça ?
LexisNexis Risk Solutions finalise l’acquisition de IDVerse, fournisseur d’authentification de documents et de détection de la fraude basé sur de l’IA.
🤫Shhhh. Les Hot News de l’écosystème !
Comment ça se passe du côté des Banques ?
HSBC vise 1.8 milliards de dollars d’économies d’ici 2026 pour accroître ses rendements.
Bpifrance et Aramco Ventures annonce un partenariat stratégique pour soutenir le déploiement de deeptech françaises dans le domaine de l’IA, du digital, du quantique et de l’industrie.
La banque centrale européenne annonce une perte record de presque 8 milliards d’euros en 2024.
Et les fonds d’investissements ?
Le Groupe Invalda INVL annonce qu'il a réalisé la première clôture de son fonds de capital-investissement de deuxième génération, atteignant 305 millions d'euros et dépassant son objectif de 250 millions d'euros.
Polestar Capital lance un fonds infra de 500 millions d’euros dédié à la e-mobilité et l’infrastructure.
4Founders Capital sécurise 44 millions d’euros dans le premier closing de son fonds, avec un objectif de 65 millions d’euros.
Le plus important, que disent nos start-ups ?
Vinted noue un partenariat avec Checkout.com pour améliorer l’expérience de paiement.
Cinq fintechs ont été sélectionnées pour participer au premier Fintech Growth Programme de NatWest. Suite au lancement en décembre et après un processus rigoureux de pitchs, de présentations et d'entretiens, TunicPay, Ask Silver, mmob, Aperidata et Sprive sont les sélectionnés.
La succursale de Brevan Howard Digital à Abu Dhabi a déployé 20 millions de dollars d'actifs sur Kinto (une Layer 2 Ethereum), ce qui lui permet de participer à l'écosystème financier de la chaîne.
La néobanque N26 a annoncé qu'elle augmentait le taux d'intérêt de son compte d'épargne à 4 % pour les clients de N26 Metal, son compte le plus haut de gamme.
Après une année 2023 difficile, Crowdcube retrouve de la croissance et devient rentable en deuxième partie d’année 2024.
Capital on tap obtient 750 millions de livres sterling de facilités de financement, notamment auprès de BNP Paribas et Citi. Ce montant permettra de renforcer le soutien aux petites entreprises sur les marchés britannique et américain.
L’entreprise de camions électriques Nikola, ayant fait faillite, souhaite vendre ce qu’il reste de son business d’ici avril 2025.
Mistral AI annonce le lancement de Mistral Saba, son premier modèle de langage régional, dédié aux langages arabiques et indiens du Sud.
La startup climat 1KOMMA5° a atteint 520 millions de revenus en 2024.
La startup Omi dévoile son troisième modèle d’IA 3D.
Le co-fondateur de H Company rejoint le laboratoire de recherche IA de Meta à Paris.
L’ex-directrice technique d’OpenAI, Mira Murati, lance sa startup nommée Thinking Machines Lab dans le secteur de l’IA.
SG-Forge annonce le déploiement de son stablecoin EURCV sur le réseau Stellar.
Quelques tendances pour imaginer le futur
CommerzVentures a sorti son rapport 2025 sur le secteur Climate FinTech.
Standard Chartered va lancer un stablecoin basé sur le dollar hongkongais.
Aster Fab publie un baromètre des CVCs français pour 2025.
Chausson Partners publie les prédictions des VCs pour 2025.
🎁 Bonus News
Nos yeux de lynx ont loupé quelques actualités la semaine dernière…
Proxymity, une FinTech anglaise proposant des solutions de communication pour investisseurs, a levé 26 millions de dollars auprès de BNP Paribas, BNY, Citi, Clearstream, Computershare, J.P. Morgan et State Street.
Thirdfort, plateforme de vérification d’informations clients, a acquis la plateforme anglaise de vérification des loyers Homeppl.
Le Fonds européen d’investissement annonce un investissement de 40 millions d’euros dans le fonds stratégique des transitions (FST) géré par ISALT.
C’est tout pour cette semaine…. Enfin… On verra la semaine prochaine ! 🫣
Evènement à venir
Prix Moovjee - Change le Game. Jusqu’au 10 mars.
Appel à candidature - Challenge CCI Paris IDF VivaTech 2025. Jusqu’au 10 mars.
Challenge Innovéa - Finance de demain. Jusqu’au 21 mars.
Concours Petit Poucet - 5 prix de 10 000€. Jusqu’au 7 avril.
Appel à candidatures - Prix Next Innov. Jusqu’au 11 avril.
Quelques autres trucs cool !
L'Eurosystème de la Banque Centrale Européenne (BCE) étend son initiative visant à régler les transactions basées sur les DLT/Blockchains en monnaie de banque centrale.
eToro lance la fonctionnalité récapitulatif audio quotidien nommé My Market Minutes, alimenté par l'IA,afin d’avoir la performance de son portefeuille et des derniers mouvements du marché.
La French Tech appelle Bayrou à ne pas toucher au statut JEI. France Digitale publie une lettre ouverte.
La société Brevo va investir 50 millions d’euros au cours des cinq prochaines années pour monter en puissance dans l’IA.
Klein Blue publie un Bilan 2024 des Insurtech françaises.
Qui sont les fintech accélérées par le Village by CA Paris?
Merci d’avoir lu cette newsletter jusqu’au bout ! ❤️
Si elle t’a donné le Mojo, partage là autour de toi 🔄