🌿 Allier retour financier et conscience écologique, c'est possible ?
Mojo c'est la newsletter qui vous plonge dans l'univers de la banque et de la finance du futur. Tendances, innovations et start-ups qui révolutionnent l'industrie, pour être en avance sur son temps.
What’s on the menu this week ?
🔮 Décryptage : Allier retour financier et conscience écologique, c’est possible ?
🚀 Levées de fonds de la semaine : +215 millions d’euros levés cette semaine par nos pépites du Future de la Banque et de la Finance. Et selon nous, Cashbee et MegaLabs ont vraiment le Mojo !
🏦 Et les acquisitions dans tout ça ? Zoom sur les principales acquisitions start-ups de l’écosystème.
🤫Shhhh. Les Hot News de l’écosystème ! Une sélection réalisée aux petits oignons des nouveaux partenariats bancaires/start-ups, closing de fonds, actualités start-ups…
🎁 Bonus News : un mélange d’actualités manquées, évènements à venir, sélection de mappings… tout y passe !
🔮 Décryptage
Allier retour financer et conscience écologique, c’est possible ?
Dans l’écosystème foisonnant de l’investissement, les solutions digitales se multiplient. Chez Mojo, on vous parlait il y a quelques semaines dans un décryptage des banques privées pour tous.
Selon une étude réalisée par Amundi auprès de 4 186 investisseurs particuliers âgés de 21 à 60 ans, en Europe et en Asie, les particuliers affichent un appétit de plus en plus important pour le digital. L’Epargne digitale, c’est tout simplement un regroupement des différents placements sécurisés, mais avec une gestion entièrement dématérialisée et facile.
En fait, le plus souvent, en remplissant un simple questionnaire sur notre situation financière, on peut nous recommander des placements adaptés à nos objectifs de vie. Ces placements sont souvent plus diversifiés qu’en Banque, peuvent apporter des rendements plus importants et cela, à faible coût de gestion !
Mais Mojo, quel rapport avec la conscience écologique ?
C’est simple ! Selon le vingtième baromètre de la finance solidaire publié par La Croix et par l’association Fair, l’encours de l’épargne solidaire atteignait 24,5 milliards d’euros fin 2021. En fait, l’épargne verte, ça permet de concilier retour financier et impact positif sur l’environnement, la société ou la gouvernance.
Bon, ça, les banques l’ont bien compris et ont su développer des offres spécialisées, à l’instar de BNP Paribas qui propose des placements à impact dans des contrats d’assurance-vie, d’épargne retraite, des comptes titres et des PEA, avec la possibilité d’investir dans des Organismes de Placement collectifs (OPC) gérés par BNP Asset Management, pour certains labellisés ISR. D’un autre côté, La Banque Postale Asset Management a pris le parti de labelliser ISR la totalité de ses fonds.
Mais pour aller plus loin, les grandes banques françaises prennent également le pas de passer par des solutions externes, à travers des investissements ou acquisitions de start-ups. Société Générale a par exemple fait l’acquisition de Lumo en 2018, une plateforme d’investissement en crowdfunding dans des projets d’énergies renouvelables, et Crédit Mutuel Arkéa a investi dans le robo advisor Yomoni dès 2015 et n’a pas hésité à remettre au pot lors de ses levées suivantes de 2017 à 2022.
Maintenant qu’on comprend que le retour financier peut se faire sur des placements verts, comment on allie épargne digitale ET conscience écologique ?
Tout simplement, car Lumo ou Yomoni, font partie de la grappe des start-ups de l’épargne verte digitale. Ce sont des solutions innovantes proposant d’investir son épargne dans des placements verts et durables, et cela de façon digitale, le plus souvent à travers une application ou une plateforme digitale.
L’épargne verte digitale est divisée en 4 verticales :
Les robo-advisors, ces plateformes en ligne de conseil en investissement financier. Certains robo advisors sont généralistes, comme Yomoni, ou encore Nalo, mais proposent des produits d’investissements verts, comme des contrats d’Assurance-vie en ETF green. D’autres robo-advisors, sont spécialisés en investissements durables. C’est le cas de Goodvest, créé en 2020 à Paris, qui propose des solutions d’Assurance-Vie et de Plan d’Epargne Retraite, permettant de financer des projets de transition écologique, de reforestation, d’infrastructures vertes ou d’accès à l’eau. Goodvest a permis depuis sa création d’économiser 15 000 tonnes d’émissions CO2 !
Les néo-banques vertes, des sociétés financières qui offrent des services bancaires en ligne et une gamme de produits financiers qui permettent aux particuliers de soutenir des projets durables. Vous avez sûrement déjà vu passer Helios, créée en 2019, qui propose à la fois un compte courant mais également des solutions de placement comme une assurance-vie verte avec des rendements entre 2 et 7% par an selon le profil de risque.
Les plateformes de crowdfunding vert : qui permet aux particuliers comme vous et moi, d’investir aux côtés d’autres personnes, dans des projets durables. Certaines plateformes sont spécialisées, comme Lumo sur les énergies renouvelables ou encore MiiMOSA sur les projets d’agricultures et d’alimentation durable, et d’autres sont plus généralistes comme Lita.co qui se dédie à toutes entreprises à impact social ou environnemental positif.
Les plateformes d’investissements verts : bon, c’est un peu la catégorie « fourre-tout », mais ça regroupe toutes les plateformes qui permettent d’investir dans un type d’actif vert. Par exemple, Ecotree ou encore Reforest’Action permettent d’investir dans des arbres afin de limiter la déforestation, mais on a aussi Yuzu, une startup française créée en 2021, qui permet d’épargne sur des livrets en crypto-monnaies décarbonées (carrément le Mojo ça !).
Bref, les opportunités de placement de son épargne dans des investissements verts, et cela en digital, ne manquent pas. C’est plutôt rassurant quand on sait que 25 000 euros placés dans une grande banque française émettent en moyenne 12 tonnes d’équivalent CO2 par an selon la NEF…
Si vous cherchez à diversifier votre épargne et obtenir un retour financier, on vous recommande de vous renseigner sur l’épargne verte digitale chez Mojo 🤝
🚀 Levées de fonds de la semaine
🍪 Les pépites de la semaine
Cashbee (FR – Fintech) lève 7,5 millions d’euros auprès de l’assureur vie mutualiste MIF, ainsi que 115K (La Banque Postale), deux ans après sa dernière levée.
Fondée en 2019, Cashbee propose une plateforme d’épargne et d’investissement, à destination des particuliers et des entreprises.
Pourquoi elle a le Mojo selon Mo ? Depuis 2008, l’épargne des foyers français n’a fait qu’augmenter, à l’exception de la période de forte inflation de 2022, avec une favorisation des placements en assurance-vie, malgré les retours plus limités. De plus en plus, les foyers français ressentent le besoin d’épargner afin potentiellement d’auto-financer leur retraite. Ces épargnants font le choix de diversifier de plus en plus leur épargne, en passant notamment par des solutions digitales.
Cashbee cible le secteur des « Mass Affluent », représentant plus de 2 milliards d’euros d’actifs en France, avec des produits variés passant de l’assurance vie en gestion pilotée aux produits structurés. L’entreprise compte aujourd’hui 10 000 clients sur ce segment pour 240 millions d’euros d’encours. En parallèle, Cashbee couvre aussi 2 000 entreprises en leur proposant des comptes à termes pour 160 millions d’euros d’encours. L’entreprise prévoit d’étendre son offre en ajoutant davantage de conseil pour les clients particuliers. Malgré un secteur très concurrentiel aux côtés de Ramify qui vient d’annoncer sa levée de 11 millions d’euros, Nalo (racheté récemment par Apicil) et Yomoni qui vient de sortir son produit structuré avec BNP Paribas, Cashbee réussit à s’imposer et vise la rentabilité en 2025 !
MegaLabs (NC, Web3) annonce une levée de fonds de 20 millions de dollars, auprès de Dragonfly Capital, Figment Capital, Folius Ventures, Robot Ventures, Big Brain Holding, Tangent, Credibly Neutral et de Business Angels renommés.
MegaLabs est la fondation derrière la blockchain MegaETH, qui se veut être une blockchain surpuissante avec plus de 100 000 transactions par seconde, mais toujours avec le même niveau de sécurité que la blockchain Ethereum.
Pourquoi elle a le Mojo selon Jo ? Depuis la création du Bitcoin puis d’Ethereum, les projets n’ont cessé de vouloir proposer des blockchains plus accessibles, rapides et moins cher. Cependant, ce problème bien connu sous le nom de Trilemme de la Blockchain n’est pas si facile à résoudre. Si vous n’êtes pas familier avec terme, c’est tout simplement le constat qu’une blockchain ne peut pas être à la fois décentralisée, scalable et sécurisée. Il y a déjà de nombreuses blockchains de premières couches (Layer 1) qui ont tenté d’adresser ce problème (ex : Solana, Avalanche, Near) et même des projets qui sont venu se greffer directement à Ethereum en se positionnant en seconde couche (Layer 2) pour favoriser de la sécurité d’Ethereum mais en optimisant les performances. Pourtant les problèmes persistent et il n’y a toujours pas de modèle parfait.
Et bien MegaETH vient elle aussi tenter de résoudre le trilemme de la blockchain. Mais Mojo, il y en a déjà pleins qui ont essayé et qui continuent d’améliorer leur blockchain, pourquoi là ce serait la bonne ? En vérité on ne peut pas en être sûr, mais elle a quand même vachement le Mojo parce que l’un des fondateurs travaillaient chez Consensys en tant que Head of Business Development, une des entreprises leaders dans le Web3 qui a développé le portefeuille Metamask et une Blockchain Layer 2 (Linea). Il connait donc très bien le sujet. En plus, l’un des Business Angels, n’est autre que … Vitalik Butterin, le fondateur d’Ethereum ! Avec son soutient on ne peut qu’imaginer des synergies et une mise en avant du projet. Avec une première levée de fonds de 20 millions d’euros et une valorisation à 9 chiffres, elle a déjà grave le Mojo !
💸 Pour plus d’informations sur les autres levées de fonds :
FinTech : Cashbee (FR – 7.5M€) ; iSYBUY (FR – 10M€) ; Triver (UK – 10.8M€)
InsurTech : on a rien vu, et vous ? 👀
ESG : Orus Energy (FR – 2.2M€) ; Versiro (NW – 2.3M€) ; Incidences (FR – 2.5M€) ; Altrove (FR – 3.7M€) ; eAgronom (EE – 10M€) ; Apiday (FR – 10M€)
Mobility : Zedify (UK – 4.7M€)
PropTech : Rent2Cash (IT – 3M€)
IA : Omni.ai (USA – 3.2M$) ; Aprex Solutions (FR – 2.1M€) ; Illumex (Israël – 13M$) ; Sentient (USA – 85M$)
Web3 : Trever (AU – 2.4M€) ; Nubila (USA - $2.5M) ; Sendblocks (Israël – 8.2M$) ; Lombard (UK – 15M€) ; MegaLabs (NC – 20M$)
🏦 Et les acquisitions dans tout ça ?
Lumera, une InsurTech basée en Suède, qui se consacre à la transformation numérique du secteur européen de l’assurance vie et retraite, a acquis ITM, un fournisseur indépendant de solutions technologiques et de gestion des données basé à Londres, desservant les marchés britanniques.
Acuity Knowledge Partners, un fournisseur de solutions de recherche, d’analyse et de veille économique pour le secteur des services financiers basé à Londres, a acquis PPA Group, un fournisseur de services technologiques pour les institutions financières en Allemagne et en Suisse.
Ant Group a finalisé l’acquisition de MultiSafepay, l’un des principaux fournisseurs de services de paiement aux Pays-Bas, en Belgique et au Luxembourg destiné au marché des PME.
Taxfix Group, une plateforme financière pour la déclaration de revenus numérique basé en Allemagne, a acquis TaxScouts, une société concurrente basée à Londres.
AnaCap, investisseur en Private Equity spécialisé dans les domaines des services, de la technologie et des logiciels au sein de l’écosystème financier européen, annonce être entré en négociations pour acquérir le fournisseur de logiciels d’assurance Cleva auprès du groupe Inetum.
BlackRock annonce le rachat de Preqin, une entreprise spécialisée dans le suivi de la performance des fonds d’actifs non cotés et hedge funds, pour 3 milliards d’euros.
🤫Shhhh. Les Hot News de l’écosystème !
Comment ça se passe du côté des Banques ?
SG-FORGE, la filiale Web3 de la Société Générale annonce que son stablecoin EURCV a été restructuré en EMT (Electronic Money Token) en conformité avec la règlementation MiCA. SG-FORGE annonce aussi avoir été agréée EMI (Electronic Money Institution) par l’ACPR, et ajoute Wintermute en nouveau partenaire market maker.
Le Crédit Mutuel Arkéa lance Duoprimo, une solution de co-investissement pour faciliter l’achat aux primo-accédants.
L’ACPR sanctionne la BRED suite à des défaillances dans son dispositif de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme (LCB-FT).
Hello Bank, banque en ligne détenue par BNP Paribas, approcherait les 1 millions de clients.
AXA et BNP Paribas envisageraient de rapprocher leurs gestions d’actifs, selon Bloomberg.
Le Comité de Bâle a annoncé l’obligation des banques de publier leur exposition aux cryptoactifs à partir de 2026.
Et les fonds d’investissements ?
Le fonds de Private Equity Ardian lève 3.2 milliards de dollars pour son sixième fonds.
Kleiner Perkins annonce avoir obtenu plus de 2 milliards de dollars au travers de deux fonds (KP21 et KP Select III), pour investir en fintech, healthcare, consumer, enterprise software.
Seaya annonce le closing d’un fonds de 300 millions d’euros dédié aux Climate Tech européennes.
Atlante France et la Banque des Territoires ont noué un partenariat pour créer 500 points de recharge rapide pour véhicules électriques.
Le plus important, que disent nos start-ups ?
Au premier semestre 2024, les startups françaises ont levées 3.8 milliards d’euros en 365 opérations.
La FinTech suisse Fiat24 noue un partenariat avec le portefeuille Web3 ONTO. Ce partenariat illustre la façon dont le Web3 fait des percées dans le monde réel, offrant des avantages tangibles aux utilisateurs.
L’InsurTech Wefox va éviter la faillite et reçoit un apport en capital de 25 millions d’euros. On est content que Wefox retrouve le Mojo, parce que ces derniers temps c’était compliqué pour les InsurTechs… On en parle dans cette newsletter : les InsurTechs sont-elles en difficulté ?
Revolut dépasse les 2,2 milliards de dollars de chiffre d’affaires et réalise des bénéfices records de 545 millions de dollars en 2023.
Runway, une startup de vidéo AI, serait en discussion avec General Atlantic pour une levée à une valorisation de 4 milliards de dollars.
Olino lance Gleev pour révolutionner la mobilité électrique professionnelle.
Defacto intègre le programme Nvidia inception, un programme d’accompagnement de startups avec des services de co-marketing et l’apport d’experts Nvidia.
Quelques tendances pour imaginer le futur
Carta publie des premières données sur les valorisations des startups US pour Q2 2024 : une hausse de 10% en Pre-Seed et Série B, une stabilisation en Série A, et une hausse de 3.6% en Série C.
Avolta et les Echos publient une étude sur les exits dans la French Tech : 128 sorties au premier semestre 2024 pour 5 milliards d’euros (vs 128 transactions sur la moitié du S1 23), 82% des deals ont été réalisés par des acheteurs français.
Selon Sifted, 89% des investisseurs corporates pourraient augmenter ou maintenir leur nombre d’investissements startups.
Critères ESG : qui doit s’y soumettre, et quels en sont les bénéfices ?
🎁 Bonus News
Nos yeux de lynx ont loupé quelques actualités la semaine dernière…
Bling, une startup allemande développe des cartes de paiement éducatives pour aider les enfants à gérer leurs finances a levée 12 millions de dollars en Serie A auprès de Owl Ventures, Peak (Amsterdam), Angel Invest et Neosfer.
Muffin, une startup italienne a levée 3.2 millions d’euros en Pre-Seed auprès de Business Angels, pour développer sa plateforme digitale de recherche d’appels d’offres, de subventions gouvernementales et d’allégements fiscaux pour les entreprises.
IBISA, une InsurTech basée au Luxembourg, a clôturé un tour de financement de 3 millions de dollars pour développer ses solutions d’assurance paramétrique pour les risques liés aux conditions météorologiques en Asie et en Afrique. Le tour de table a été mené par The Acumen Resilient Agriculture Fund (ARAF) et Equator VC, de la Banque asiatique de développement (ADB Ventures) et d’investisseurs existants, dont Ankur Capital.
Dealflow, une plateforme de facturation basée au Danemark, a levée 500K euros auprès de Business Angels, venant compléter son tour de Pre-Seed qui se porte désormais à 1.1 millions d’euros.
Talence, la première ville de France à accepter les paiement en cryptos.
C’est tout pour cette semaine…. Enfin… On verra la semaine prochaine ! 🫣
Evènement à venir
Appel à candidature pour rejoindre le Founders Program à Station F. Jusqu’au 7 juillet.
Appel à candidature pour être accompagné chez Urban Odyssey le startup studio dédié à la ville de demain. De juin à septembre 2024.
Appel à projets pour gagner un chèque de 100 000€ pour développer sa start-up et un accompagnement de 12 mois auprès de The Quest. Jusqu’au 31 juillet.
Block Dojo, un venture studio Web3 basé aux UK ouvre sers candidature pour son prochain batch. Jusqu’au 1er août 2024.
Quelques autres trucs cool !
Circle est la première entreprise à voir ses stablecoins (USDC et EURC) agréé par la régulation MiCA.
La Banque de France et Hong Kong Monetary Policy renforce leur partenariat pour travailler sur le sujet de Monnaie Nationale de Banque Centrale (MNBC) et de tokenization pour des transactions internationales.
La Visa Foundation met en avant les Femmes entrepreneures.
Tink (Visa) et Adyen lancent « Pay by Bank » en France, une solution de paiements instantanés.
Les cartes bancaires ont toujours un avenir selon l’entreprise française IDEMIA, spécialiste en biométrie et cryptographie. A condition qu’elles innovent ! On en parlait d’ailleurs dans cette édition : Quel avenir pour la carte bancaire ?
Mapping des startups françaises du secteur de la flexibilité électrique, par Starquest.
Mapping des startups SaaS européennes par verticales, dont Finance, Insurance, Real Estate, Energy, par Eurazeo.
Mountside Ventures publie une étude sur le Corporate Venture Capital, ¼ des deals sont désormais leadés par un CVC !
Mapping des startups AI dans les services financiers, par Daphni.
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